27 juillet 2011

Le Destin miraculeux d'Edgar Mint, Brady Udall



"Si je devais ramener ma vie à un seul fait, voici ce que je dirais : j'avais sept ans quand le facteur m'a roulé sur la tête. Aucun événement n'aura été plus formateur. Mon existence chaotique, tortueuse, mon cerveau malade et ma foi en Dieu, mes empoignades avec les joies et les peines, tout cela, d'une manière ou d'une autre, découle de cet instant où, un matin d'été, la roue arrière gauche de la jeep de la poste a écrasé ma tête d'enfant contre le gravier brûlant de la réserve apache de San Carlos."




J'ai énormément aimé ce roman. Et j'étais ravie qu'il fasse plus de 500 pages. Moins aurait été frustrant. D'horreurs en horreurs, je me suis tellement attaché à Edgar*. La narration alternant entre la voix d'Egard enfant  & celle d'Edgar adulte portant son regard sur l'enfant qu'il était et la vie  qui lui était réservée est très réussie. La voix d'Edgar est si attachante, naive & pourtant si intense, si profonde... Je ne sais pas pourquoi j'ai autant aimé ce Destin miraculeux, c'est un roman où l'on pénètre, on s'y sent bien, comme un home ( not so sweet but) home. Les personnages sont parfois carrément barrés, à l'image de Barry ( ceci n'est pas un jeu de mot, alors je garde l'image de barré), le médecin dont on se demande s'il est bienveillant, malveillant, un peu fou, obsessionnel? J'ai aimé l'humanité, c'est peut-être cela, qu'il convient de dire, l'humanité qui se dégage de ces personnages. Qui n'aimerait pas Art, personnage "mère-poule" empli de désespoir et pourtant si solide? Ces rebondissements, ce rocambolesque nous mènent vers une fin tout aussi étonnante & qui réconforte. Je ne m'y attendais pas & j'ai adoré la fin. Merci Anne, je comprends pourquoi tu m'as prêté en plus des Epluchures de patates ce volume dont tu ne m'avais même pas parlé : il est de ceux qui nous habitent longtemps...

* Structure  à la qualité syntaxique tout à fait discutable. Tant pis! A lire en mettant l'accent tonique sur le premier "E"  de "tellement"

NB : j'ai choisi cette image toute petite parce que c'est cette couverture là que j'ai eu en main, et que je la préfère à celles d'autres éditions.

26 juillet 2011



Mauvaise publicité pour l'hôtel de luxe envahi par les touristes! Le pantalon sur les chevilles, le Père Noel est retrouvé dans un sordide cagibi juste avant le traditionnel goûter d'enfants. La direction impose la discrétion, mais le commissaire Erlendur Sveinsson  ne l'entend pas de cette oreille. Déprimé, assailli par des souvenirs d'enfance douloureux, il s'installe dans l'hôtel et en fouille obstinément les moindres recoins...






J'adore les polars qui mettent en scène l'archétype du commissaire bourru et usant... je me demande si cela existe réellement, mais pour quelques pages de plaisir, c'est un personnage tout ç fait convaincant dans la lose ultime. Le mec qui ets tellement à l'ouest dans sa vie privée qu'il se noie dans le travail...
Je n'ai pas du tout deviné qui était le tueur, l'auteur m'a laissée dans le doute jusqu'à la fin, et tant mieux. J'ai aussi beaucoup apprécié que l'intrigue se déroule en Norvège : dépaysant et rafaichissant! Merci ma Naunau, j'ai beaucoup aimé m'évader dans cet hôtel de Norvège où tous les employés & quelques clients semblent avoir quelque chose à se reprocher...