15 décembre 2013

Welcome Baby boy!



Un baby boy de mon entourage est né il y a un mois et comme j'avais trop de travail ces derniers mois, je n'ai pas pu anticiper un joli cadeau fait main, comme sa soeur en avait reçu un... J'ai quand même voulu marquer le coup avec mon éternel bavoir Coeur des Intemporels pour bébés. C'est un must have, toutes les mamans à qui j'en ai offert m'ont affirmé les utiliser plusieurs années. Alors un petit cadeau fait main mais utile, rien de tel pour un petit cadeau de naissance express!

3 bavoirs  - et un bonnet que j'ai cru photographier et dont je ne retrouve pas de photo... 

D'ailleurs, j'avais également tricoté des mitaines pour un anniversaire il y a quelques temps, que j'ai aussi oublié de prendre en photo... Ce blog devient un carnet à trous!!




J'ai voulu tester une astuce avec celui-ci, une petite idée pour destocker les morceaux de biais, que m'avait donné une vendeuse super sympa de chez Natacha : coudre ensemble différentes chutes de biais pour en ourler une jupe d'enfant  ou un t-shirt blancs par exemple... Ici j'ai choisi un camaieu de violets, mais j'aurais peut-être du recouper les morceaux de biais pour mieux mélanger les couleurs...




Qualité des photos exceptionnelle... on ne voit même pas les couleurs...le biais est bordeaux sur la photo du milieu. 


Pour le bonnet, j'avais choisi un modèle de bonnet issu du magazine Phildar Tricotez Câlin n° 439 hiver 2005/2006. Je l'avais déjà tricoté pour mon neveu, à l'époque... C'est celui de la couverture.




Je ne sais pas pourquoi, la fatigue, sans doute, j'ai recommencé 3 fois le pompon avant d'abandonner, il me semblait pourtant avoir utilisé la même méthode que d'habitude... mon amoureux a eu pitié de moi quand j'ai fini par enrager & il m'a fabriqué un pompon. J'avais choisi de la Partner 6 grise et une laine du stock bleue, pour le pompon, pour faire un peu "mec". Je n'ai pas fait le point de grébiche. Malheureusement, comme d'habitude, je fais des erreurs & je n'avais pas remarqué que c'était une taille unique... Il est si grand qu'il va à sa soeur de 2 ans!






12 novembre 2013

Nouilles froides à Pyongyang, Jean-Luc Coatalem





J'ai eu envie de le lire après avoir entendu l'auteur dans une émission de France Inter.
Il me semblait passionnant de découvrir ce qui pouvait se passer en Corée Du Nord, passionnant de comprendre comment le Grand Dictateur pouvait maintenir le joug de la mascarade sur ses- j'allais dire sujets...


En fait, je suis un peu déçue de n'avoir pu apprendre grand-chose... Mais c'est peut être là que la forme sert le fond ! Ce voyage extrêmement organisé, qui ne laisse place à aucune digression, entraîne l'auteur dans un ronron de visites factices... 
Rien ne se passe et l'on comprend que c'est dans ce rien, cette suite de vitrines inertes présentées aux yeux du touriste occidental, que réside le mystère de l'absurdité de la vie en Corée du Nord.... Surtout pas d'authenticité, sous peine d'être interné, voire torturé ?

On sent que l'auteur pourrait être englouti par ce vide qui lui est proposé chaque jour, le même vide qu'il décrit au creux des assiettes... Corée du Nord, envers du décor d'une pièce de théâtre dont le Grand ordonnateur du juché serait à la fois le metteur en scène et le spectateur... 
A la fois ennuyeux et fascinant !





n résumé : Littérature Française, roman - Noui

Nul n'entre ni ne sort de Corée du Nord, le pays le plus secret de la planète. Et pourtant, flanqué de son ami Clorinde, qui affectionne davantage Valéry Larbaud que les voyages modernes, et déguisé en vrai-faux représentant d'une agence de tourisme, notre écrivain nous emmène cette fois sur un ton décalé au pays des Kim. Au programme : défilés et cérémonies, propagande tous azimuts, bains de boue et fermes modèles, mais aussi errances campagnardes et crises de mélancolie sur les fleuves et sur les lacs, bref l'endroit autant que l'envers de ce pays clos mais fissuré. Un journal de voyage, attentif mais distant, amusé parfois, jamais dupe, dans ce royaume énigmatique dont un diplomate américain affirmait récemment que l'on en savait moins sur lui que sur... nos galaxies lointaines.

12 août 2013

Les Enfants de la terre, Jean M. Auel


C'est sur les conseils de deux amies que j'ai commencé la saga des Enfants de la terre, sans me rendre compte dans quel engrenage je mettais le petit doigt! C'est plutôt bien traduit, même si parfois on trouve des ruptures dans les expressions utilisées & donc très fluide à lire. Il s'agit d'une suite de romans d'environ 800 pages chacun. Ils se lisent bien, l'auteur sachant distiller le suspens pour tenir le lecteur en haleine. D'aventures en découvertes, les personnages nous font voyager et découvrir comment on peut survivre dans la nature sans mobile ni ordinateur!

J'ai donc lu, les uns après les autres : Le Clan de l'Ours des cavernes, La Vallée des chevaux ( mon préféré, je crois), Les  Chasseurs de Mammouths, Le Grand Voyage, Les Refuges de pierre, Le Pays des Grottes Sacrées. 

C'est l'histoire d'Ayla, l’héroine, qui a perdu son peuple enfant et se retrouve adoptée par des néandertaliens, alors qu'elle appartient aux homo-sapiens. Les six romans retracent sa vie et ses aventures, la quête de son peuple perdu, d'un compagnon, de sa place dans la société d'alors. Ayla est une femme déterminée, forte & fragile à la fois, d'une intelligence & d'une sensibilité sans bornes & l'on suit les moeurs des "Hommes des cavernes" à travers ses pérégrinations. L'auteur en fait une femme Barbara Gould avant l'heure, elle en fait une figure emblématique, presque féministe malgré son envie de se conformer aux normes. 
Je ne savais pas que l'auteur était américaine ni que c'était une femme avant d'effectuer quelques recherches : j'avais l'impression, notamment pour le 2ème tome, que c'était une femme qui racontait la vie d'Ayla en solitaire dans sa vallée. Je n'ai pas noté ce qui m'avait laissé imaginer cela, mais j'avais vraiment l'impression que c'était là la voix d'une femme... ce qui est bien le cas... De quoi relancer le débat sur "Une écriture féminine?"...



( difficile de trouver une illustration potable, les couvertures étant - à mon goût- affreuses, donnant l'impression qu'il s'agirait là de romans de gare. Pitié les éditeurs, pitié pour nos prunelles!)

Bien sûr, l'auteur ne fait pas l'économie de longues descriptions, dont j'ai lu une partie "en travers" ( je n'apprécie pas les descriptions en général) malgré le grand intérêt que puissent présenter toutes les informations sur les plantes et végétaux utilisés par Ayla la Guérisseuse. C'est un hymne à la Terre & à ses ressources, ce qui fait sans cesse penser qu'en 2013, on ne cesse de les piller, sans pour autant en concevoir plus de bonheur, peut-être que ces "Anciens".

Contente de les avoir lus, c'est un très bon divertissement, bien que les nombreuses redites ( pour que chaque tome puisse être lu et compris indépendamment des autres) soient parfois pesantes. Contente aussi d'avoir terminé pour pouvoir me tourner vers d'autres lectures & d'autres univers.


11 août 2013

Sarouel & short pour gambader



Je n'ai jamais d'inspiration pour les cadeaux d'anniversaire de 3 ans et je me souvenais que la maman de S. avait bien aimé le sarouel que je lui avais cousu il y a deux ans. J'ai donc décidé de lui coudre deux petites fringues. J'avais peur qu'il balance tout à l'ouverture du paquet, déçu de ne pas y trouver un jouet - au hasard un camion- mais non! Il était content!! Et moi rassurée!

J'ai choisi deux imprimés, l'un pour faire un short et l'autre pour faire un sarouel. Je les ai réalisés selon les patrons des Intemporels pour bébé ( les tailles vont jusqu'à 3 ans, ouf!)

Les tissus viennent de chez Natacha Grenoble.



J'adore cet imprimé au motif très "fort".
Noir, blanc, bleu et beige pour ce tissu un peu épais et un peu élastique. Il est trop long, il a fallu le retourner à l'ourlet : je l'ai déjà dit mais je trouve ça moyennement correct de proposer des modèles dont les mensurations sont aussi fantaisistes...


Une petite cotonnade étoilée, parce que j'adore les étoiles, pour un petit short décontract', parfait pour les jours de grosse chaleur! ( photo prise avec un i-ph*ne pour le short - j'ai l'impression qu'on ne voit pas bien les étoiles)

28 juillet 2013

Pochette



Encore une. De nouveau pour compléter un cadeau. La nouvelle propriétaire en avait besoin pour ranger ses  vernis. Je peux comprendre, j'en ai trente-quatre, auxquels s'ajoutent le dissolvant, le coton, les limes... Il faut bien pouvoir les ranger quelque part! Un tout petit cadeau qui a donc fait très plaisir, malgré sa simplicité.





Simili cuir du même coupon que la dernière fois, étiquette personnalisée from Entrée des Fournisseurs, lin blanc du stock, fermeture à glissière 30 cm piquée à ma petite voisine.

ET MERCI à ma Sister & à son amoureux pour la nouvelle bannière! Elle vous plait?

16 juin 2013

On n'en a jamais trop



My Favorite Sister et moi-même nourrissons une sorte de passion pour les foulards. Du coup, on se retient tout le temps, on s'auto-censure du cou!

En cherchant tout à fait autre chose, j'ai trouvé au détour d'une table de Mondial Tissus cette soie imprimée et "graphique". J'ai pris quelques secondes pour réfléchir et trouver un prétexte pour en acheter un coupon, prétexte assez vite trouvé en la personne de ma sœur. J'ai fait couper 60  ou 70 centimètres (?), puis j'ai bordé au point bourdon à la surjeteuse pour en faire un petit foulard en complément de son cadeau d'anniversaire. J'espère qu'il lui plaira!






J'ai réitéré pour moi, mais je n'ai toujours pas changé les fils de la surjeteuse...

5 juin 2013

Pochette


Pour compléter un cadeau d'anniversaire pour une amie, une petite pochette au format carré (enfin, le plus possible!) dans un rose framboise, avec un appliqué dans le même coton que la doublure un peu fifille. J'ai assorti la fermeture à glissière au fond de la cotonnade. 
On n'a jamais assez de pochettes pour ranger tous ces vernis et ces blushes qu'on adore ( comment ça je parle pour moi??!)

Happy birthday!


Tissus et fermeture à glissière Natacha Tissus Comboire.

22 mai 2013

Les Trois Mousquetaires, Dumas



J'ai adoré! Je ne sais pas pourquoi je me suis mise à lire Les Trois Mousquetaires, car a priori rien ne me porte vers des récits épiques. C'est le hasard qui m'a fait le choisir dans ma liseuse & bien m'en a pris! C'est tout à fait romanesque, c'est drôle, enlevé & la langue est de toute beauté. Le suspens nous tient jusqu'à la fin... J'imagine que tout le monde connait la fin, sauf moi, aussi ai-je été surprise & soulagée à la fois que les Mousquetaires soient libérés de cette diablesse! Et presque déçue que ces quatre gentilhommes n'aient pas existé pour de vrai! Intrigues nouées et dénouées nous font trembler pour le destin des personnages, qui sont mus par l'argent, les femmes, l'honneur, rien que de très connu & pourtant pas du tout ennuyeux... Un très grand roman que je découvre fort tardivement! L'avoir vu au cinéma, au théatre, ou toute autre forme que ce soit ne remplacera à mon avis pas le plaisir apporté par l'écriture, par les détails de l'oeuvre, forcément tronqués dans une adaptation...

Je viens de découvrir qu'il y a deux suites à ce gros roman, je vais sans doute me les procurer, si la qualité est au rdv!

Je l'ai lu dans cette édition, mais comme la liseuse est en noir et blanc, la couverture avait l'air moins moche!


21 mai 2013

Robe drapée



Ces derniers temps, il ne fait pas chaud, mais certains jours ont présenté une température assez haute pour que mes robes "d'hiver" se transforment en étuve...Malgré le temps peu clément de ces derniers jours, c'est maintenant qu'il faut que je me confectionne de nouvelles robes, si je veux être prête quand la bise fut venue le moment venu.

J'ai donc de nouveau épluché mes Burda. Je suis allée m'inspirer chez Thread and Needles où j'ai repéré de superbes robes. Mais la raison l'a emporté & avec le sotck de Burda dans mon atelier, je me suis dit qu'il n'était point besoin d'acheter de nouveaux patrons. 

J'avais envie d'un modèle simple, une robe du quotidien, avec un petit détail qui réhausse l'ensemble. 
J'ai choisi le modèle 144 du Burda N° 156, en taille 46.








Sur le mannequin les plis ne se placent pas correctement, en vrai c'est plus joli!
Ci-dessous on a un meilleur aperçu des plis qui font tout le charme de la robe...





 Le dos est tout simple, les pinces font bien leur travail, et ma cambrure ne provoque pas l'effet montgolfière que je déteste, elle est bien ajustée!

 Il est indiqué crêpe de laine, j'ai acheté chez Natacha Berriat 2,3 m de crêpe de Polyester noir. Les autres couleurs ne me plaisaient pas dans le crêpe. La vendeuse m'a proposé un satin bleu, mais je trouvais le brillant trop habillé pour aller travailler & le jersey d'un très beau bleu qu'elle m'a montré ne m'a pas convenu, parce que je trouve -même si c'est  peut-être une idée tout à fait fausse- que le jersey fait un peu trop décontracté. Le crêpe était de toute façon parfait en "tombé" pour ce modèle.

J'ai été très patiente sur ce projet, prenant le temps de tout "remonter" à l'épingle sur mon mannequin à chaque couture, afin de ne pas inverser deux étapes, car comme d'habitude, ma vision dans l'espace me limite dans la compréhension du montage de prime abord...




J'ai modifié la place de la fermeture à glissière initialement prévue dans le dos, ce qui avec mes TMS n'est pas du tout ergonomique! Une fermeture sur le côté est beaucoup moins douloureuse pour moi! Mais c'était un très mauvais choix : moralité, quand Madame Burda dit fermeture dans le dos, on ne fait pas sa rebelle et on écoute la maitresse, Lil'!!! Autre modification, je n'ai pas fait les manches ( parce que je n'aime pas porter de manches que ce soit l'hiver où l'été - un cardigan ou un boléro font bien mieux l'affaire!) Presque tous les ourlets, rentrés etc. sont faits au biais satiné.

Et voilà une petite robe pas trop sophistiquée mais qui me plaît!



20 mai 2013

Une idée fixe


Tout juste revenue de chez le pressing : la robe en soie!

J'aurais pu aller en boutique, j'avais bien envie de m'acheter une robe M*noukian, mais j'ai finalement choisi de réaliser moi-même ma robe "cocktail" pour le mariage d'une amie chère à mon coeur. ( Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?!)

J'ai mis des jours et des jours pour trouver un tissu coup de coeur! J'hésitais entre deux couleurs flashy, vert, ou bleu roi, finalement j'ai pris les deux! C'est chez CB Tissus à Grenoble, place Sainte Claire, que nous avons toutes les trois choisi ces superbes tissus auxquels les photos ne rendent bien sur pas hommage... De la soie superbe, verte pour la robe, verte et bleue pour la basque aux accents impressionnistes. Le coup de Coeur! Et le coup au coeur aussi, parce qu'il ne restait qu'1, 30 de soie verte! Les gentils propriétaires m'ont proposé de partir avec le coupon (contre un chèque de caution) afin que je puisse vérifier si toutes les pièces de mon patron rentraient dessus. Quel soulagement de constater que oui! Je suis retournée dès le lendemain chercher la soie assortie pour la basque et je me suis mise au travail. 




( Le jour J, j'ai couvert mes bras d'une étole en organza ton sur ton. J'ai acheté un coupon d'organza que j'ai ourlé, et le tour était joué!)

J'ai choisi un patron Burda pour la robe, in extremis, puisque c'était le magazine du  mois en cours qui proposait exactement ce que j'imaginais : Burda N°160 - avril 2013, modèle 116, taille 44 augmentée en largeur de hanches. 
Pour la basque - en fait, je voulais absolument une basque, c'était ça, l'idée fixe, plus encore que la couleur ou que la matière- j'ai choisi le patron Butterick, N° B5811, trouvé chez Natacha Tissus. 

Il ne me restait plus beaucoup de temps pour finaliser le tout et contrairement au moment de la toile, qui se comportait très bien, l'une des bretelles a twisté... Malheureusement, je n'avais plus assez de temps et plus du tout de tissu pour arranger ça...

J'ai beaucoup aimé la forme du bustier, malgré le souci de la bretelle qui glisse, le "coeur" du décolleté est très joli. 


Par ailleurs, c'est la première fois que je me lançais toute seule dans une fente d'aisance, j'ai donc pris mon temps pour comprendre le mécanisme et la toile m'a bien aidée à tourner et retourner le tissu dans tous les sens pour bien m'assurer de monter l'affaire à l'endroit! Je suis contente d'avoir ré-appris cette technique...


J'ai voulu faire l'ourlet à points cachés, mais même avec une aiguille fine, cela faisait des trous dans la soie, j'ai donc préféré piquer l'ourlet à la machine pour un rendu plus uniforme, quoique moins élégant.

Rien à signaler pour la basque qui nécessite beaucoup de tissu mais qui est très simple à assembler. J'ai fait une finition point bourdon à la surjeteuse ( après avoir quand même demandé à la propriétaire de CB Tissus si c'était une bonne idée ou une hérésie - de la soie, quand même, ce n'est pas tout les jours que j'en ai sous mon pied de biche!). Pour pouvoir placer la ceinture plus facilement, je l'ai pliée et repassée au préalable. Le tissu glissait pas mal son mon pied de biche, certaines coutures ne sont pas droites, je n'ai pas osé défaire de peur d'abîmer la soie... Pour fermer la basque, j'ai utilisé un petit crochet. Je me fais avoir à chaque fois, j'écarte toujours trop chacune des petites pièces, ce qui fait qu'il y a toujours un petit jour disgracieux entre les deux pièces que j'essaie  de joindre...




Un sacré one shot, donc, que cette robe que je n'aurai sûrement pas l'occasion de porter de nouveau : l'essentiel est qu'elle ait plu à la mariée! 
Mazel Tov ma Chérie!


19 mai 2013

S'faire une toile


Je me fais plus souvent une toile au cinéma que dans mon atelier et je sais que c'est un tort... Le problème étant que je ne suis pas patiente pour deux sous et que je me lasse vite, il  y a fort à parier que je m'arrêterais à la toile une fois sur deux... Seulement, pour le mariage d'E., j'ai choisi deux superbes tissus en soie dans lesquels je n'aurais pas pu tailler sans faire une toile au préalable : j'ai bien fait!

J'ai choisi comme d'habitude un modèle Burda (je ne sais coudre que sur Burda, en fait, hem...) : une robe un peu rétro du numéro d'avril  (N° 160 - Avril 3013 - Modèle 116).


J'ai acheté spécialement de la toile chez Natacha Tissus et je me suis mise au travail, deux ou trois semaines avant le D-Day... Je ne suis pas allée au bout de la toile, parce que je n'ai pas eu le temps, il a fallu que je passe rapidement au "vrai" modèle, sous peine de devoir acheter une robe la veille du départ... Toutefois, cette essai m'a quand même permis de remarquer que j'avais monté les plis du devant de la jupe sur l'envers, que je n'arrivais pas du tout à placer les parementures proposées par le patron, que j'avais besoin d'allonger la longueur de la jupe pour qu'elle m'arrive mi-genoux et surtout, que la taille choisie était trop petite!
Et ça, ç'aurait été vraiment catastrophique! J'ai donc posé un biais à la place des parementures, ajouté quelques centimètres de marge de couture quand j'ai taillé dans la soie..

Bref, ma  toute première toile de toute la vie n'est pas finie, elle m'a bien rendu service mais elle ne me servira plus jamais à rien, je ne sais pas quoi en faire du tout, elle est toute orpheline... 
Quelques photos : 




Elle est quand même presque "propre" à l'intérieur, toute surjetée!




Où l'on ne voit pas que les plis sont bien fait parce qu'ils sont sur l'envers... et où l'on voit que la fermeture à glissière n'est pas posée, les parementures du bustier non posées...



Tu sers plus à rien mais quand même, je t'aime bien...
A suivre, la robe finale!


21 mars 2013

Robe maille



J'adore les robes, je porte d'ailleurs plus souvent mes robes que mes pantalons. Les robes, c'est parfait pour les petites dodues comme moi... Contrairement aux apparences, c'est beaucoup plus confortable!

J'avais acheté du tissu "maille" l'année dernière chez Mondial Tissus, je crois, et j'avais commencé à coudre le modèle 123 du Burda 133 ( janvier 2011) puis je l'ai laissée en plan parce que j'ai eu l'impression d'avoir cousu un sac à patates.



Cette année, j'essaye de terminer TOUS mes en-cours, j'ai donc décidé de laisser une chance à cette robinette. Finalement, avec deux pinces poitrine, un biais satiné pour l'ourlet et les manches et elle retrouve une allure simple mais tout à fait portable! Et surtout, elle est excessivemet confortable!

Elle accentue un peu les formes, mais je préfère laisser voir que je suis dodue à travers  des vêtements ajustés plutôt que de me cacher sous des robes parachutes qui me feraient paraître encore une ou deux tailles au dessus!




14 mars 2013

Il était temps!


Cela va bientôt faire 1 an que mes deux amies C & J, complices, m'ont offert ce très beau cadeau qu'est ma liseuse numérique. J'aime beaucoup lire, mais j'ai des difficultés à tenir certains livres, trop lourds pour mes poignets... Désormais je lis léger, c'est très confortable pour moi, beaucoup moins fatigant. Je ne souhaite pas rentrer dans le débat lecture papier versus lecture numérique parce que je lis beaucoup en numérique ( mobile, pc...) mais je lis aussi beaucoup sur support papier, les deux sont complémentaires & ne s'opposent absolument pas, pour moi.

Or donc, j'ai traîné, traîné, puis ce bonnet Chouette m'a inspirée. Hop, un reste de pelote de mérinos couleur moutarde, deux boutons violets et voici une petite pochette qui me permettra de mettre ma liseuse dans mon sac à main sans l'abîmer!




C'est ma Sister qui m'a soufllé la couleur des boutons & je suis ravie de l'association ( j'ai puisé dans mon stock, alors ils sont un peu gros...), d'autant plus que le dos de ma liseuse est parme! Parfait! J'ai suivi le diagramme de la Chouette & j'ai tricoté tout le reste au point mousse ( j'ai bien le charnu du point mousse, pour protéger, c'était adpaté!) Par flemme aigue j'ai tout assemblé à la machine à coudre.


Merci les filles!

7 mars 2013

Bricoles


 J'ai aussi fait quelques bricoles cet hiver, mais qui ne méritent pas un billet à elles toutes seules, je les traite donc dans le même billet.


Tout d'abord un petit col pour le Noël du petit M. C'est un modèle Phildar, je ne sais plus quelle laine j'ai utilisé?





Puis un tablier pour mon père, qui avait demandé, lorsqu'il avait reçu son tablier de boucher, que je lui en couse un "classique", en bleu...Qu'à cela ne tienne, j'ai trouvé un bleu pétant chez Natacha Tissus à Grenoble, un bleu " bleu de travail-like", comme il le souhaitait et je me suis mise au travail. J'ai copié le patron sur un tablier de mon voisin, sans même faire de patron papier! Du ruban vichy pour les lanières et voilà le tablier prêt à l'emploi. Pour un papa qui n'a jamais besoin de rien, voici un petit présent de Noël qui joint l'utile à l'agréable. 







Puis je n'ai pas manqué de tricoter des bérêts MCI, puisque celui que j'avais envoyé à mon amie D était trop grand! Je l'ai lavé à la main et l'ai mis à sécher à plat, ça l'a tout étiré, du coup c'est A-L qui l'a récupéré. J'ai donc refait le même mais en plus petit, mais surtout je ne l'ai pas lavé à la main, cette fois-ci! La couleur ne rend rien, c'est un fil "partner" de Phildar Coloris Canard...
 J'en ai aussi tricoté un pour moi, pour la première fois, que j'ai déjà beaucoup porté et que présentement je ne retrouve pas... A suivre, donc!


6 mars 2013

Eldorado, Laurent Gaudé





Gardien de la citadelle Europe, le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d'intercepter les embarcations des émigrants clandestins. Mais plusieurs événements viennent ébranler sa foi en sa mission.
Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s'apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l'Eldorado européen...
Parce qu'il n'y a pas de frontière que l'espérance ne puisse franchir, Laurent Gaudé fait résonner la voix de ceux qui, au prix de leurs illusions, leur identité et parfois leur vie, osent se mettre en chemin pour s'inventer une terre promise.

J'aime beaucoup lire dans la collection Babel d'Actes Sud. Le papier est beau, les couvertures sont douces et c'est à CHAQUE fois sans exception un plaisir entier.  Je n'aurais jamais choisi de lire un roman de Laurent Gaudé, les 4èmes de couv' et autres émissions littéraires ne m'ayant jamais donné envie de m'y intéresser... C'est un cadeau de mon amie L. à qui il a été prescrit et qui me l'a donc offert les yeux fermés. C'est un très beau texte, je dois l'avouer... Même si le propos ne m'emballait pas a priori, l'écriture est ciselée, avec une sorte de pureté, je ne sais pas vraiment comment dire... vulgairement, on pourrait dire "qu'il n'y a rien qui dépasse", chaque mot semble à sa place, loin de tout pathos et pourtant avec beaucoup de puissance. Une sorte de force tranquille se dégage de ce roman beau et tragique.


5 mars 2013

La veste Elmer


Pour ma petite voisine, je m'étais lancée dans l'idée de lui offrir une petite veste pour son anniversaire ( le 4 juin dernier, hem...) J'ai trouvé un superbe tissu façon  Elmer chez Natacha Tissus à Echirolles. Le problème c'est que je l'ai laissé les morceaux de veste en plan des mois sur ma table de coupe! Heureusement, C. est un modèle miniature et lorsque je lui ai offert en automne, elle lui allait encore.. Mais je n'avais plus envie de la terminer, j'avais trop trainé, je n'ai donc pas fait le col, ni les poches. J'ai essayé de faire correspondre au mieux les carreaux, mais il y a un petit râté derrière et le tissu n'étant pas adapté au découd-vite, j'ai laissé le décalage..

 J'ai posé un biais framboise, qui ravive le tout*. J'ai adoré ce tissu mais il s'abîme vite, le tissage n'est pas très serré, aussi supporte-t-il mal les coutures, j'ai peur que les coutures se déchirent, s'effilochent... Le modèle vient d'un magazine Burda. 





J'ai fait une petite pochette pour mon amie E. avec les chutes, elle était contente, mais je ne crois pas l'avoir prise en photo? Ce tissu doit être superbe sur des coussins, mais il est relativement cher...

* QUI a dit "Ca pique les yeux!"?? Pas du tout! 

4 mars 2013

Chouette!



Pour un petit cadeau de naissance, j'ai fabriqué un petit bonnet Chouette, suite au billet de Sophie . J'adoooore les torsades et je trouve que ce motif chouette est une bonne alternative au jacquard ( pas encore appris... j'ai pourtant un modèle en tête...).

Le modèle est bien expliqué, c'est facile! J'ai juste eu un moment de solitude au moment des pompons  mais ça, c'est dû à mes difficultés de vision dans l'espace... J'ai du réviser la méthode pour rabattre les mailles avec 3 aiguilles, que j'avais déjà utilisée une fois pour le col de mon amie C. mais je n'avais pas tricoté depuis si longtemps que je ne me souvenais de rien! C'est une méthode très simple et très pratique, qui fait une finition très "propre".  J'ai essayé toutes mes couleurs de boutons et j'ai finalement choisi deux boutons en bois clair.

Je voudrais moi aussi mettre mon projet dans Ravelry, et glisser le bouton Ravelry sous la photo mais je suis pas dégourdie... je me ferai expliquer ça pour la prochaine fois! Trève de blablas!





Il s'agit d'un modèle d'Ekaterina Blanchard.
Vous trouverez le modèle payant de cette Chouette sur Ravelry.

J'ai utilisé moins d'une pelote Partner de phildar, aiguilles N°6. C'est un bleu canard, normalement, mais je n'arrive jamais à le prendre en photo, flash ou pas flash...

Merci Sophie pour ton blog qui est une vraie source d'inspiration et de plaisir!

3 mars 2013

Petit déjeuner chez Tiffany, Truman Capote




«J'avais été au cinéma, j'étais rentré et je m'étais mis au lit avec un grog au rhum et le dernier Simenon. C'était tellement mon idée d'une soirée confortable que je ne parvenais pas à comprendre le sentiment de malaise qui s'amplifia en moi au point que je pouvais entendre les battements de mon coeur... Le sentiment que l'on m'épiait. Que quelqu'un était dans la chambre. Puis il y eut une succession de coups secs sur la vitre, une apparition d'un gris spectral. Je renversai le grog. Il me fallut un certain temps avant que je me décide à ouvrir la fenêtre et à demander à Miss Golightly ce qu'elle voulait.»    

J'avais lu De sang froid      de Truman Capote et j'avais à l'époque beaucoup aimé. Quand j'ai trouvé ce titre dans ma liseuse, je me suis plongée dedans avec enthousiasme. J'ai effectivement été dépaysée! Néanmoins, je me suis retrouvée, de façon un peu ridicule, à me demander à la moitié du volume quel rapport il pouvait bien y avoir entre ces châpitres.. hem, la minute blonde! Un petit tour sur le grand internet mondial m'a appris qu'il s'agissait là d'un recueil de nouvelles! 4 nouvelles, donc, dont deux plus réussies à mon goût : la première, Breakfast at Tiffany's, et la dernière, que j'ai trouvé extrêmement belle et poétique -Un souvenir de Noël - et qui raconte une histoire d'amitié entre un petit garçon et une vieille dame "libre", libre dans sa tête ( comme dirait France Gall, mais je ne trouve pas de façon de le dire mieux! Un esprit libre, quoi!). Deux nouvelles sur quatre, c'est déjà pas mal! Les deux autres ne m' ont pas laissé de joie particulière...  Un recueil de nouvelles romanesques, en tout cas!                

2 mars 2013

Monsieur Papa, Patrick Cauvin



Franck Lanier avait tout arrangé pour les vacances. Il casait son fils chez son ex-femme et lui filait à Bangkok. Mais son petit garçon, Laurent, n'est pas du tout d'accord. Il veut, lui aussi, partir pour Bangkok. Tous les moyens seront bons pour parvenir à ses fins, des plus drôles aux plus désespérés et des aventures peu banales se succèdent dans une vie quotidienne pleine de tendresse entre le père et le fils.

Je ne connaissais pas du tout Patrick Cauvin, mais j'ai été séduite par ce petit livre sans prétention dont tout l’intérêt à mon sens réside dans le maniement du registre de langue enfantin, populaire et la tendresse du propos. Un père et son fils qui vivent ensemble et qui s'aiment follement. Un drôle de petit garçon rêveur et lucide, qui va jusqu'au bout pour partir avec son papa ( quelques péripéties qui donneraient aujourd'hui des cheveux blancs à n'importe quel parent!) parce qu'il ne veut pas rester avec sa maman! La langue est savoureuse, même si le roman est daté. Ce n'est peut-être pas l'écrivain du siècle ( pardon pour les inconditionnels!) mais clairement un très joli moment de lecture!

1 mars 2013

Les fleurs bleues, Raymond Queneau




Cidrolin vit dans les années soixante, sur une péniche. Lorsqu’il s’endort, il rêve au duc Joachim d’Auge, qui vient du Moyen-Age, traverse l’histoire et rêve à Cidrolin, lorsqu’il s’endort... Du coup, qui rêve de qui, en fin de compte ? Raymond Queneau brouille les pistes, et joue avec le temps, avec les mots, pour recomposer un monde plus beau, où pointent de petites fleurs bleues. Au lecteur alors de rêver à son tour…

C'est mon amie E qui me l'a conseillé. Je connaissais le Queneau de la fameuse Zazie dans le métro que j'ai lu il y a... disons que ça commence à faire de nombreuses années! Je l'ai Les Fleurs Bleues avec beaucoup de plaisir! C'est drôle, inventif, la langue est riche, belle, étonnante! L'histoire est absolument fantaisiste et le style l'est tout autant! Rien que les prénoms valent le coup! Un régal rétro, réjouissant!

28 février 2013

Le magasin des suicides, Jean Teulé





      "Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre..."

J'étais ravie de pouvoir le lire, j'en avais entendu parler sur France Inter, puis il a été adapté au cinéma... mais je me demande s'il ne s'agirait pas de littérature jeunesse?! C'est mignon, oui, c'est joli, mais rien qui ne laisse un souvenir impérissable... C'est une sorte de conte un peu gnan-gnan qui ne m'a pas marquée plus que cela, malgré un propos a priori original...

27 février 2013

Le caveau de la famille, Katarina Mazetti





Après l’immense succès du Mec de la tombe d’à côté, nous sommes des centaines de milliers à nous demander ce qu'il advient de Désirée, la bibliothécaire, et de Benny, le paysan. Et bien, voici la suite…

Désirée dévore avec autant d’ardeur les livres et les produits bio, Benny lui, élève des vaches et n’imagine pas qu’on puisse lire « de son plein gré ». 
Pourtant, ils se sont promis trois essais pour avoir un enfant ensemble. Si cela ne donne rien, c’est terminé pour toujours. Et si ça marche… [Mais chut ! On ne va tout de même pas vous raconter la suite de l’histoire. Néanmoins, les personnes impatientes … pourront en savoir plus…colonne suivante !] 
Comme le disait un critique littéraire suédois : « Le quotidien tue l’amour, la vie de famille l’enterre. » C’est gai. Bienvenue dans le caveau de famille ! Pétillant et jubilatoire.

Bingo ! Après trois essais manqués et trois prolongations qu’ils s’accordent en bons tricheurs amoureux, Désirée tombe enceinte. Non sans quelques appréhensions, elle s’installe dans la ferme de Rönngarden, obligeant Benny à jeter comme une vieille chaussette sa cousine Anita avec qui il vivait depuis un an. Désirée apprend à traire les vaches à son retour de la bibliothèque où elle travaille tandis que Benny, qui a la jambe dans le plâtre, apprend à changer les couches du bébé. Débordés par la ferme, les vaches, le petit Arvid et bientôt un deuxième bébé, les tensions montent rapidement dans le couple. Et leur intimité fond comme neige au soleil. Dans un sursaut d’amour, ils décident de se donner une nouvelle chance et partent en vacances quatre petits jours avant les labours d’automne.                                 


J'avais adoré le premier opus, mais j'avais eu un mauvais retour sur le deuxième et je voulais rester sur une bonne impression... la curiosité a été trop forte! Je ne dirais pas qu'il est mauvais par rapport au premier, l'écriture reste la même, c'est juste le récit qui fait nettement moins rêver! Mais difficile d'en dire plus sans dévoiler le propos... Disons que c'est la suite de l'histoire, le moment où la "lune de miel" se transforme au quotidien... Quand j'ai refermé ( en fait je n'ai rien refermé du tout, vu que je l'ai lu sur ma liseuse) le livre, je me suis dit "quoi? c'est tout? et alors? elle est où la morale de l'histoire?", puis j'ai pensé qu'au contraire, c'était bien "tout," dans le sens "plein" du terme... C'est la vie!
Il y a dans ce volume un morceau de bravoure de quelques pages sur le rythme infernal que vit cette mère qui a du faire jubiler plus d'une lectrice! 
Je m'emploie chaque jour à ne surtout pas me reconnaître dans ce roman, mais il est effectivement endiablé!

Une lecture à ne pas bouder...

24 février 2013

Delphine de Vigan


Beaucoup de billets "lecture" en perspective, dans le désordre!

J'ai beaucoup entendu parler de Delphine de Vigan, et le titre de son livre "Rien ne s'oppose à la nuit" m'attirait énormément, mais je devinais que le récit serait porteur d'une lourde charge émotionnelle.
Il est superbe. 



« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire. La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du Verbe, et celui du silence. Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. » Dans cette enquête éblouissante au cœur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.


J'ai beaucoup aimé Rien ne s'oppose à la nuit, d'une part à cause du propos, qui est extrêmement touchant, mais surtout pour la façon dont Delphine de Vigan écrit avec entêtement et sensibilité la beauté et le terrible. On sent qu'elle avance dans son texte coûte que coûte, avec une justesse folle.  La construction est d'ailleurs tout à fait étonnante, puisque l'auteur fait irruption régulièrement dans son texte pour commenter et décrire le processus d'écriture. C'est un très beau livre, très fort, qui a imprimé ses images en moi pour longtemps.


C'est donc avec plaisir que j'ai reçu en cadeau No et moi de la part de mon amie L. ( un hasard puisqu'elle ignorait que j'avais Rien ne s'oppose à la nuit  dans mon Kobo!)







Le mot de l'éditeur : Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies. 
Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde. 
A la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle. 
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence. 
No, privée d’amour, rebelle, sauvage. 
No dont l’errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu’elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu’il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous



Petit opus que celui-ci, intense et drôle. La petite héroïne  Lou, porte des valeurs qui ont existé en chacun de nous enfant et que la vie a tôt  fait de refroidir... Un joli regard porté sur l'amitié et une écriture juste, subtile , pour mettre en mouvement l'idée que résister est un choix.

23 février 2013

La Page blanche, Boulet & Bagieu


Parce que je suis une grande fan de Pénélope Bagieu, j'avais offert cette BD à mon amie E. pour son anniversaire. Comme elle est trop gentille, elle me l'a prêté hier et je l'ai lu cette nuit. Je trouve que les dessins de Pénélope sont frais, drôles, d'une grande finesse derrière un faux air de naïveté  et surtout, extrêmement expressifs. Elle manie aussi très bien l’auto-dérision et ce n'est pas pour me déplaire ( je la suis sur twitter et je ne me lasse pas de ses trouze-mille tweets par jour!)




J'avais aussi un a priori très favorable grâce à la couverture!
Malheureusement, je suis restée un peu perplexe devant le scénario du grand Boulet, que j'ai trouvé inabouti, ou pas assez creusé... Cela dit il se peut tout à fait que ce soit moi qui ne lise pas "bien" la BD, trop vite, sans m'attarder assez sur le détail du dessin de chaque case, je ne sais pas... Peu importe, j'ai beaucoup aimé les dessins de Pénélope, le format du livre est chouette, le papier superbe, la couverture cartonnée est épaisse et douce au toucher, cela participe aussi au plaisir de la lecture, pour moi!

Présentation éditeur (Delcourt) : Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni son nom ni ce qu'elle fait là. Menant l'enquête tant bien que mal, elle tente de retrouver la mémoire et son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l'existence banale d'une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu'un après avoir été quelconque ?

17 février 2013

Le Journal d'Anne Frank


Après quelques mois de privation d'ordinateur, ce qui m'a valu de lire plus que d'ordinaire, je reviens à la civilisation et à mon blogounet!






C'est un peu tard que je suis venue à la lecture du famous Journal d'Anne Frank! Je ne m'attendais en réalité pas du tout à ce que j'ai lu, je ne savais pas - il y a parfois des évidences qui m'échappent! - qu'il s'agissait d'un récit de captivité. Finalement, il s'agit plutôt du récit de l'enfermement d'une petite fille juive, cachée à l'Annexe, avec sa famille, dans une aile de l'usine paternelle, afin d'échapper à la déportation. 
Un récit du quotidien, où Anne Franck décrit les menus faits, où la nourriture et les activités prennent toute la place, ainsi que les disputes. Anne Frank raconte son passage de l'enfance à l'adolescence, ses premiers émois, ses premières interrogations, ses premières rebellions. Une forte tête que cette jeune fille impulsive et imaginative, une féministe!

Un petit moment de lecture agréable, qui me permet de combler quelques lacunes littéraires. Je m'attendais à plus épique, moins monotone, mais je suis contente de l'avoir lu.