16 octobre 2012

Bricolette



Pour E, une petite trousse pour y ranger ses accessoires de make-up - crayons, pinceaux, mascaras, etc.- confectionnée avec le reste de simili-cuir dans lequel j'avais réalisée la pochette carrée pour sa soeur. Un  classique du genre, aussi, qui permet de jouer avec les couleurs et les motifs.





J'adore les pois!

14 octobre 2012

Plaid



  Il traînait depuis des mois! C'est C. qui m'a encouragée à reprendre les aiguilles, j'ai donc cessé de procrastiner ( le retour du froid y étant peut-être un peu pour quelque chose?) &  j'y ai passé l'après-midi, mais je l'ai TER-MI-NE! 

Il me plaît, j'aime beaucoup la laine fantaisie, dommage que rien ne ressorte en photos... un petit fil argenté pour une petite touche de bling comme j'aime & un camaieu de gris, voilà de quoi m'entourer d'une douce châleur pour les soirées d'automne & d'hiver...





Bouh! on voit rien des nuances du fil fantaisie...

Les bordures sont tricotées au point mousse en Rapido gris souris de Phildar ( 10 pelotes), la bande du milieu est en jersey, avec un fil Etincelle coloris Nocturne de chez Phildar aussi ( 10 ou 12 pelotes, je ne me souviens plus, mais ces pelotes annonçaient malheureusement 32 mètres, ce qui est peu!)
Les dimensions totales sont de 170 sur 95, pile à ma taille!

13 octobre 2012

Bérets MCI



Parce qu'à Paris il a fait apparemment assez froid pour mettre un béret alors que j'étais encore en short ici, il n'était pas inutile d'avoir envoyé à ma dear D. son béret couleur pétrôle de remplacement, le pétrôle originel ayant disparu. 

L'année dernière, je lui avais tricoté le même modèle en noir. ( elle en a déjà un blanc, ce n'est pas pour me déplaire,  cela prouve que je ne suis pas la seule monomaniaque du coin!!) C'est un modèle assez ancien du magazine Marie-Claire Idées qui a été tricoté & re-tricoté par toutes les knitting-blogueuses dans les années 2000... un grand classique! Facile et rapide à tricoter, c'est un modèle agréable qui réclame 2 ou 3 pelotes de Partner ( Phildar).





Le bleu est étrangement un peu grand... J'ai l'impression que chaque modèle que je tricote de ce modèle finit par présenter  une taille différente, alors qu'il s'agit de la même laine. Je l'ai de plus lavé à la main, ce qui ne me semblait pas être un "traumatisme"...



Merci beaucoup pour les photos portées, my dear! Je n'oublie pas le reste de ta commande, j'essaie juste de finir la bonne dizaine d'en-cours qui traînent dans mon atelier...

17 septembre 2012

Une Vie de pintade à Berlin, Hélène Kohl



Ce n'est pas que je ne fasse rien, je couds et je tricote de petites choses pour des cadeaux, mais j'oublie de prendre des photos! Mais c'est vrai que je lis plus que je ne tricote ou couds.... La preuve avec Une vie de Pintade à Berlin, qui m'a été offert pour mon anniversaire.





De prime abord, je ne me serais pas approchée de ce livre à la couverture so girly, je l'aurais pris pour de la chick lit'! Stop aux préjugés, car point de chick lit' ici, mais bien de la littérature de Pintade, dont la définition semble me coller parfaitement à la peau : 

" Une pintade n'est pas une poule ni une dinde et certainement pas une bécasse, mais le symbole de la femme d'aujourd'hui, sérieuse et frivole à la fois!"


Hélène Kohl signe en fait là un guide, un petit opus sociologique sur les berlinois et plus précisément les berlinoises! A lire comme un article de magazine de 370 pages : le style est tout à fait journalistique, le ton se veut léger et humoristique. La journaliste aborde tous les sujets qui peuvent préoccuper les berlinois d'aujourd'hui y compris les plus osés, dans un style courant, voire (très) familier... C'est un peu comme si Berlin nous était racontée par une bonne copine. Ce que j'ai apprécié ici, c'est la découverte de la vie quotidienne, pragmatique & sociologique, qui nous échappe toujours lorsque l'on joue les touristes... Quand on visite des musées ou que l"on se promène, on n'apprend rien des rapports des berlinoises avec la maternité, par exemple...
J'ai aimé la vision de l'intérieur & bien que l'auteur soit manifestement une bobolandaise, elle ne fait pas abstraction du Berlin turc ou du berlin underground, bien au contraire!

Je ne connais pas Berlin mais cet ouvrage sans prétentions me semble un moyen ludique de décourvrir une culture étrangère à la sienne!
J'aurais presque envie de jeter un oeil sur l'opus de la collection concernant Moscou!!


20 août 2012

L'Homme qui revient de loin, Gaston Leroux





Jacques voit réapparaître son frère qu'il a assassiné pour s'approprier sa fortune. Sa femme Fanny découvre le crime mais ne crois pas au revenant...


C'est en regardant du coté des livres numériques gratuits sur le site où je télécharge mes livres que j'ai trouvé celui-ci. J'avais en tête son Mystère de la chambre jaune, qui a été d'ailleurs été au programme en collège  & j'avais donc confiance. Ce roman n'est pas tout à fait un roman policier puisqu'il n'y a pas d'enquêteur de la police qui officie, mais bien un roman sous forme d'énigme à résoudre, à la fois pour le lecteur et les personnages. Ecrit dans une langue classique (j'aime le français classique parce que je le trouve beau, noble, riche!) ce roman nous emmène parfois aux confins de la folie, même si l'on se doute bien dès le début de ce qui se passera à la fin. Fin dont je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé le traitement, trop court, trop journalistique, trop rapide. Un bon moment de lecture pour quelques heures à tuer dans le train!

19 août 2012







Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants.
On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. 


La Couleur des sentiments, c'est un vrai coup  de coeur pour moi. Je l'ai lu parce qu'on me l'a conseillé. Je ne l'aurais jamais choisi de moi-même, influencée par l'idée que le propos du roman était éculé... Comme je ne regrette pas cette lecture! Ce que je regrette, c'est d'avoir du refermer le livre, parce que je l'avais terminé... La Couleur des sentiments, c'est le genre de roman dont je dis à mes amies "il faut absolument que tu lises ça!" sans rien raconter du tout! Juste, un roman à lire absolument! Il est très bien écrit, les différents registres de langue sont maniés avec habileté, le récit est bien construit, sans longueurs, ménageant le suspens. J'ai adoré Aibileen, Minny et Skeeter, j'ai adoré Miss Celia et ses pulls trop moulants, j'ai craint, j'ai ri, été émue, en colère, soulagée. Un grand roman féministe!

18 août 2012

Pourquoi être heureux quand on peut être normal? Jeanette Winterson






Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Étrange question, à laquelle Jeanette Winterson répond en menant une existence en forme de combat. Dès l'enfance, il faut lutter : contre une mère adoptive sévère, qui s'aime peu et ne sait pas aimer. Contre les diktats religieux ou sociaux. Et pour trouver sa voie.

Ce livre est une autobiographie guidée par la fantaisie et la férocité, mais c'est surtout l'histoire d'une quête, celle du bonheur. «La vie est faite de couches, elle est fluide, mouvante, fragmentaire», dit Jeanette Winterson. Pour cette petite fille surdouée issue du prolétariat de Manchester, l'écriture est d'abord ce qui sauve. En racontant son histoire, Jeanette Winterson adresse un signe fraternel à toutes celles - et à tous ceux - pour qui la liberté est à conquérir.





C'est sur une prescription de France Inter, ma radio prèf de prèf encore une fois, que jai téléchargé Pouruqoi être heureux..., après avoir entendu l'auteur en interview. A dire vrai, je l'ai trouvée un peu prétentieuse à l'antenne, mais c'est peut-être son ton "cash" qui donne cette impression
Je ne la connaissais pas du tout, je n'avais pas lu son livre le plus connu, qui racontait déjà des morceaux de vie romancés, Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Je garde une image de J.Winterson d'une femme libre, libre comme l'air malgré les difficultés vécues dans l'enfance, malgré la misère, la violence des relations familiales, notamment avec sa mère au comportement névrotique. Une fois de plus, elle prouve que la lecture peut sauver et c'est peut-être du parti pris, mais je crois que ce qui m'a convaincue de lire cet ouvrage de Jeanette Winterson c'est qu'elle a lu pour survivre. 

Interdiction de lire à la maison : elle contourne la loi maternelle & commence à avaler les livres des rayons de la bibliothèque par l'ordre alphabétique. J.W est folle de poésie, son roman/journal/autobiographie est truffé de références, les mots sont des refuges. 

Elle décrit une enfant en manque d'amour dans un milieu aride et étrange, mais pleine de ressources intérieures, extrêmement résistante face à l'adversité, faisant preuve d'une grande pugnacité & d'une grande liberté de pensée, contre les carcans du foyer dans lequel elle grandit et de a société dans laquelle elle évolue alors.

Un petit livre dont les images s'impriment fort en soi..


18 juillet 2012

Patricia Cornwell, Postmortem & Mémoires Mortes



Beaucoup de lectures, peu de couture!


Ces deux polars sont des cadeaux d'anniversaire choisis spécialement pour moi par ma E.! Merci beaucoup!
Je les ai lus à la suite, parce que je me suis prise au jeu de la légiste, Kay Scarpetta, et de son acolyte, son partner, Marino. 

Ce sont des polars qui sont anciens (1990 & 1991) & c'est un peu surprenant d'y trouver les débuts de certaines techniques d'investigation qui sont maintenant monnaie courante dans les shows tvs américains... Cette pincée de désuétude n'enlève rien au suspens, garanti 100 % par P. Cornwell! J'espère ne rien dévoiler en disant que je ne vois pas comment on peut réussir à deviner qui est le tueur avant qu'elle ne nous le désigne, vu son choix de construction du récit, du moins pour ces deux romans ( je n'ai pas lu la suite, car je voulais les acheter en numérique, or ils ne sont pas -encore?- au catalogue de la lecture dématérialisée...)

J'ai terminé post-mortem en quelques jours, bravant la fièvre et m'accomodant d'une large insomnie. J'ai beaucoup aimé le personnage de Marino, flic bourru et protecteur ( je fais une fixation sur les flics bourrus et protecteurs?) mais très grand enquêteur. Au début Kay Scarpetta m'a semblée un peu froide, j'imagine que le personnage épaissit et sait se faire aimer au fil des opus...déjà à la fin du premier opus ça allait mieux! J'vais envie malgré tout tellement envie de lui crier " Arrête de n'en faire qu'à ta tête et écoute Marino! Tu vois bien qu'à chaque fois c'est la même chose!" Non mais c'est vrai, dès fois, elle abuse, Scarpetta, on la prévient qu'il ne faut pas le faire, mais elle n'écoute rien! Elle est légiste mais elle participe largement aux enquêtes, donc rien de très sanglant  en termes de descriptions d'autopsies ou autre joyeuseté médico-légale ( je me demande d'ailleurs pourquoi ils ont choisi ce visuel très laid pour la couv' de Postmortem dans cette édition...) Rien de gore et cela me convient bien, des personnages très marqués auxquels on a vite fait de s'attacher...

Deux très bon moments de polars, qui sont pour moi l'occasion d'une évasion!





Richmond, Virginie. Quatre femmes ont été torturées, violées, égorgées. Une femme noire et trois blanches. Rien, pas le moindre indice ne les relie entre elles, si ce n’est précisément l’assassin. Le docteur Scarpetta s’acharne à traquer le tueur en série. Il est intelligent, rusé et ne semble commettre aucune faute qui pourrait mettre les enquêteurs sur la voie. Elle sait qu’il n’arrêtera pas. Si elle ne trouve pas très vite une piste pour remonter jusqu’à lui, une autre femme va mourir. Tout semble se liguer contre la police et Kay pour favoriser le tueur. Peu à peu, Kay Scarpetta commence à se sentir menacée.




Une romancière à succès qui a fui l?homme qui la harcèle depuis des mois est retrouvée violée et égorgée à Richmond. Ainsi démarre pour Kay Scarpetta, expert légiste, une enquête sur un crime aussi alambiqué qu?étrange. Ses recherches sont perturbées par des témoignages incohérents et des rencontres déplaisantes. À cela s?ajoutent la disparition du dernier manuscrit de la victime et sa mystérieuse relation avec un écrivain renommé. Alors que Scarpetta analyse les indices, son enquête, commencée dans un laboratoire au milieu des microscopes et des lasers, se transforme peu à peu en un cauchemar qui finit par être le sien...

13 juin 2012

Le Léopard, Jo Nesbo



Deux femmes sont retrouvées mortes à Oslo, toutes les deux noyées dans leur sang. La police, en pleine guerre interservices, se retrouve face à un mystère, puisque les blessures à l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de l’intérieur.
La belle Kaja Solness, de la brigade criminelle, est envoyée à Hong Kong pour retrouver le seul spécialiste norvégien en matière de tueurs en série. Le policier alcoolique s’est caché dans une ville d’un million d’habitants pour fuir les démons assoiffés de sang d’anciennes affaires, les souvenirs amers de la femme qu’il aime ainsi que les membres des triades à qui il doit de l’argent. Ce flic s’appelle Harry Hole…





Mais j'adore! Je l'ai lu sur ma nouvelle tablette, ma liseuse, et c'est vrai que la légèreté de l'objet est un réel atout! Notamment le soir, quand le poids du livre semble démesuré, que l'on a pas la force de lire autrement que couchée sur le flanc, le livre coincé entre le pouce d'un coté et l'index et le majeur de l'autre, un oeil fermé pour pouvoir faire le point, mais que surtout, surtout, on ne veut pas lacher ( Je suis la seule??) Avec mon cadeau, plus de problème, c'est le confort absolu!

Quoi qu'il en soit, livre numérique ou pas, c'est toujours avec regrret que je referme le dernier opus en date de Jo Nesbo, parce que je suis définitivement fan de ce loser génial et immense, Harry Hole!

Je ne sais pas si mon avis peut compter vaiment car je suis "fan" - au sens modéré, quand même!- des enquêtes de l'inspecteur rebelle. Je ne veux rien dévoiler de l'intrigue, mais je n'ai pas trouvé cela si sanglant que ça & pourtant je suis chochotte. J'ai détesté le bellâtre et je préfère Rackel et Oleg!

Comme d'habitude une lecture trépidante, qui m'a tenue en haleine et m'a forcée ( si : forcée!) à négliger tout un tas d'autres choses importantes. 

Dans la version numérique aussi ils proposent à la fin la lecture du premier chapître de Fantôme, mais je préfère ne pas m'aventurer sur cette pente là, sous peine de voir l'impatience me consummer avant la sortie réelle du volume...

3 juin 2012

Le Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti


Aujourd'hui jai lu. Toute la journée, entre mes activités du samedi, j'ai lu. J'avais une urgence à lire ce livre que je me suis fait prêté par mon amie L. Il était sur ma liste depuis longtemps & j'avais besoin de le lire. Je ne savais même plus ce que ça racontait, je croyais que Katarina Mazetti était italienne, n'importe quoi! En vrai elle est suedoise ( & je ne regrette vraiment pas que la littérature suédoise soit traduite en français! & la norvégienne!). 

Et en vrai, Le Mec de la tombe d'à-côté, c'est un roman d'amour. Une histoire d'amour. Mais genre une histoire d'amour à faire palir Tristan, Iseult, Capulet, Montaigu & tous les fous d'amour de la littérature... Je ne sais pas, peut-être qu j'éxagère, peut-être que l'impression va s'estomper, mais j'ai trouvé ce récit tellement magnifique que j'en ai lu des passages à Zeytin.

Je suis sûre que ça ne donne rien sorti de son contexte, mais tant pis. Je la note au moins pour moi & aussi pour tout ceux qui ont corné la page à cet endroit là ( enfin, "tous ceux" , mon blog n'ayant qu'une faiblissime audience, il faut relativiser!) :
( Lui est exploitant agricole):

On est allés dans un restaurant et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'on a mangé ou dit. Si, une chose. Quand j'ai voulu payer pour nous deux, elle a dit : "Oui, merci, je veux bien. Cest mon anniversaire aujourd'hui, j'ai trente-cinq ans. Ca me fera un cadeau"
Pour le coup j'ai compris deux choses.
Elle ne comptait  pas avoir d'autre cadeau.
Et j'étais tombé amoureux d'elle.
Ce nétait pas exactement comme un déclic. Plutôt comme quand je touche la cloture électrique sans faire gaffe.



Le récit est construit en miroir, chaque petit chapître est consacré à la voix de l'un des deux personnage : cela contribue nécessairement à la force du propos. J'aurais presque envie de rentrer dans la page et de dire à la Crevette : "Ne laisse pas passer ta chance, un homme qui t'aimera ainsi, même si c'est compliqué, il n'y en aura pas un seul autre." C'est l'histoire de deux amoureux modernes qui essaient de vivre leur histoire d'amour bien qu'ils n'habitent pas sur la même étoile. Parfois on a l'impression que de construire le pont entre les deux étoiles demande trop d'efforts & trop de sacrifices mais les moments où l'on est réunis sur une troisième étoile sont si grands que l'on se dit que l'on recommencera, toujours, essayant de créer un pont entre soi.
C'est drole, souvent, les personnages étant eux-même cyniques, caustiques. Mais surtout, c'est beau.





Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

2 juin 2012

Volvo Trucks, Erlend Loe



Excellent!

Je ne l'aurais jamais pris moi-même dans le rayon, ne trouvant pas la photo de couv' bien engageante (à quoi ça tient, parfois!) mais ce petit livre lu en deux-trois jours mérite vraiment que l'on aille au delà de l'aspect du format poche (collection 10/18). C'est mon amie J. qui me l'avait offert il y a des mois de cela, il attendait bien sagement avec les autres de la pile que j'en ai fini avec Odette de Crécy, Swann et Marcel...




Lecture jubilatoire s'il en est, l'on ne cesse de sourire au fil des pages qui tracent l'histoire bizarre de trois personnages : Maj Britt, vieille excentrique qui fume du h*ash, son voisin détesté Von Borring, vivant selon la Loi scoute & grand passionné d'oiseaux, ainsi que Doppler, personnage tout à fait nébuleux. Quel équipage! Moi qui avais envie - besoin?- de personnages, me voilà comblée!

L'auteur est tout à fait au service de ses personnages (il nous abreuve de moults détails géniaux & insignifiants), toutefois cela ne l'empêche pas de se mêler de tout dans le récit & de faire de nombreuses appartés, voire digressions! Ceci n'est pas un récit classique, c'est le moins que l'on puisse dire, la fin en témoignera aisément & le ton est vraiment frais, parfois absurde, quelquefois touchant & profond. Mais surtout, ce livre est drôle!


Dans un coin paumé de la campagne suédoise, Maj britt, condamnée en justice pour avoir mutilé le bec de ses perruches, noie sa rage dans les vapeurs de haschich et les rengaines de Bob Marley. Face à elle, von Borring, vieux donneur de leçons, spécialiste des noeuds inutiles et fondu d'oiseaux. Pour Maj, l'heure de la vengeance semble avoir sonné, le jour ou Doppler, un original déjanté en quête du sens de la vie, apparaît à sa porte. Cet homme providentiel pourrait bien liquider ses différends de voisinage avec von Borring. Mais on ne piège pas aussi facilement un boy-scout sur le retour ! Que choisira Doppler : la marginalité licencieuse de Maj Britt ou le spartiate mais vivifiant quotidien de von Borring ?

Traduit du norvégien par Jean-Baptise Coursaud 

24 mai 2012

'Ta mère, Bernardo Carvalho






 "Les mères ont davantage à voir avec les guerres qu'elles n'imaginent. C'est le contraire de ce que tout le monde pense. Il ne peut pas y avoir de guerre sans mères", déclare ici l'un des personnages.
Trois jeunes gens et leurs mères, des pères absents et des fils égarés : un conscrit en proie aux mauvais traitements de l'armée russe, un jeune Tchétchène à la recherche de sa mère, un voyou de bonne famille. Puis la rencontre d'une âme soeur, une chimère.
Une poignée de femmes essaient de sauver leurs fils de la guerre, de la solitude et du crime. Le tout à Saint-Pétersbourg, à la veille du tricentenaire de la ville, sur fond de guerre de Tchétchénie.
Les personnages semblent n'être à leur place nulle part dans leur famille ou dans leur pays, ce qui donne toute sa force à la figure de la chimère, aberration rejetée par la nature et par l'homme, projetée dans des amours absolues.
Les histoires s'entrelacent, Bernardo Carvalho orchestre une multiplicité de points de vue et de voix sans jamais perdre l'axe récurrent de la maternité et de son revers, le sentiment d'être orphelin, sans protection, déplacé, dont la guerre est la représentation la plus crue.
Un roman magnifique.


J'ai presque failli le poser à la dixième page. J'ai bien fait de perséver un peu, pour voir! Au début c'est le style qui me gênait, car trop de sous-entendus me mettaient dans la confusion... Cela ne change pas forcément jusqu'à la fin du roman, d'ailleurs, il faut souvent faire des liens soi-même, car l'auteur ne le fait pas pour nous. Puis il y a eu un moment où je me suis accrochée à l'histoire de ces trois jeunes et de leurs familles. J'ai "marché dans la combine". J'ai détesté Maxime & j'ai croisé les doigts pour Rouslan et Andrei, j'ai eu peur qu'ils se fassent prendre par la police; & j'aurais préféré que Dmitri ne reste pas là à rien faire, j'aurais tant aimé qu'il intervienne!

J'ai retenu une citation qui pour moi est très représentative de l'image que je me fait de la Russie à travers tout ce que j'ai lu ( puisque je n'y suis jamais allée), une image avec un quelquechose de spécial, sur lequel je n'arrive pas à mettre de mots..

" Les avenues s'appellent des perspectives."

Une autre citation qui m'a donné envie de la mettre en exergue, je ne sais pas si elle prend son sens poétique, étendue comme ça sur le fond blanc d'un blog, mais je l'aime, alors je la copie, au moins pour moi...

 " La probabilité pour un soldat déserteur de rencontrer un voleur et de l'embrasser dans la nuit de Pétersbourg est infime."

Voilà un petit roman (moins de 200 pages!) qui se lit très vite et laisse des impressions durables, avec ses personnages à vif, dont on aimerait tant changer la destinée.



19 mai 2012

Disparu à jamais, Harlan Coben



Après un an pour lire mon Proust, une soirée pour avaler un polar :





Livingston, banlieue de New York. Il y a onze ans, Ken Klein, accusé d’avoir violé et étranglé sa petite amie, disparaissait à jamais, emportant avec lui la vérité sur ce meurtre aussi atroce qu’inexplicable... Convaincu de l’innocence de son frère, Will s’est résigné à cette fuite sans retour. Jusqu’au jour où il apprend que, revenu sur les lieux du crime, Ken a été aperçu dans le cimetière de la ville...  
Bientôt, Will voit sa fiancée le quitter sans explication... Pur hasard ? Difficile à croire. Brutalement plongé au cœur d’une ténébreuse affaire, il est temps que Will comprenne que les deux êtres qui lui sont le plus chers, sont peut-être ceux qu’il connaît le moins... 


Difficile de parler d'un polar sans dévoiler les clés du suspense... Heureusement que l'ai lu un jour férié, sinon j'aurais essayé toute la journée d'avancer un paragraphe par-ci, une page par là!! J'ai bien aimé le ton du narrateur, qui me faisait rire parfois! Grosse surprise à la fin, je n'aurais jamais pensé à ce retournement. L'écriture est très cinématographique, j'arrivais à imaginer dans le détail les scènes proposées, sans doute à cause de l'influence des séries américaines regardées en replay quand j'ai envie de tricoter... Ca me donne envie de relire des polars. Avec des personnages poussés, parce que ma passion c'est les personnages, finalement, peut-être plus encore que l'intrigue... La difficulté est que devant l'édition si dense, choisir est un vrai casse-tête, entre noms d'auteurs inconnus de moi & peur que ce soit trop gore... A vos conseils!

17 mai 2012

A la recherche du temps perdu, Marcel Proust



Il y a presque un an à l'occasion de mon anniversaire, j'ai reçu ça : 





Je  viens de le terminer. J'ai mis moins de temps pour lire la deuxième moitié du volume : un mois, contre 8 mois pour lire le début! Je n'ai rien lu pendant un an, à part "Mon" Proust, ne voulant pas que d'autres séduisants ouvrages ne me détournent de lui...

Je suis bien contente d'avoir lu ce premier volume de La Recherche en Bibliothèque de La Pléiade chez Gallimard, parce que j'aime le papier tout fin et tout doux de ces beaux livres. Je ne lirai pas la suite, je ne suis définitivement pas une "Proustophile". Il me semblait important dans ma carrière de lectrice de me confronter au monument, d'en connaitre intimement les accents, mais je me suis beaucoup ennuyée au contact du narrateur, Marcel. Je ne nie pas la grande qualité de l'oeuvre, je me suis beaucoup amusée sur certains passages, Marcel Proust a le grand talent de savoir décrire avec  minutie & finesse les sentiments, sensations & émotions des humains, on se surprend à penser souvent, au détour d'une période " mais oui, moi aussi, tout à fait!". 

Toutefois, les personnages masculins m'ont particulièrement ennuyée! " Swann, je t'avais dit de lâcher l'affaire avec Odette!" ( oui, je parle à des personnages imaginaires dans ma tête, j'ai le droit). Trop de romantisme pour moi! Marcel, le narrateur, a l'esprit trop largement torturé! Les puristes vont capoter, mais il est quand même gnan-gnan, Marcel... J'ai préféré les passages où je trouvais - un peu - d'action ou les passages où les caractères des personnages étaient décrits. Globalement j'ai trouvé les personnages imbuvables. 

Ne parlons pas des descriptions, que j'ai parfois suivi "en travers". Je ne suis pas faite pour lire des romans descriptifs, de quelqu'auteur que ce soit, par ailleurs, car je n'y suis pas sensible, je n'ai pas l'âme rêveuse... J'ai donc vraiment achoppé sur le premier texte de La Recherche, Combray, & j'ai largement souffert au moment où Marcel est en adoration devant ses aubépines... ce qui explique en partie le temps honteux que j'ai mis pour lire 630 petites pages.

Je suis - n'étant pas à une contradiction près - très heureuse d'avoir lu cette première partie de La Recherche, un peu frustrée de ne pas connaitre la suite, mais je préfère reprendre ma liberté de lectrice pour me plonger dans quelques nouveaux opus, avant peut-être de me plonger, folie?, dans le Journal de Virginia Woolf...

Merci chère L de m'avoir fait ce beau cadeau!! 


Petit clin d'oeil aux cousettes : J'ai trouvé un lien entre "Mon" Proust et l'autre objet de ce blog : 
"Au lieu des belles robes dans lesquelles Mme Swann avait l'air d'une reine, des tuniques gréco-saxonnes relevaient avec les plis des Tanagras, et quelquefois dans le style du Directoire, des chiffons liberty semés de fleurs comme un papier peint."


Pour information le premier tome de La Recherche en Pléiade s'arrête à  A l'ombre des jeunes filles en fleur - Autour de Mme Swann. 



5 mai 2012

Babbo : cinquanta quatro = un regalo!



C'est l'anniversaire de mon Daddy & j'ai eu l'idée de lui coudre un tablier parce que son tablier à lui avait définitivement trop servi! Ce n'est pas un tablier "classique" mais un tablier "de boucher" ( je dis ça comme ça, mais ce n'est pas impossible qu'un nom désigne ce genre de tablier?!). Parce que Babbo, dans la vie, l'un de ses hobbys c'est de nourrir les autres ( tu comprends mieux maintenant?), alors il fait souvent des trucs de charcutier - des terrines, des pâtés, des caillettes & tout un tas d'autres choses très bonnes qu'il nous redistribue généreusement.

Mummy avait déjà subtilisé le tablier, vu qu'elle avait eu la même idée, mais moi je suis plus entraînée et mieux équipée, j'ai donc réquisionné le tablier. 

J'ai reproduit le modèle sur mon papier à patron niçois pour avoir une trace en cas de nécessité de récidive.

La gentille vendeuse de chez MT m'a conseillée de choisir du sergé plutôt que le coton vers lequel je m'étais tout d'abord orientée & elle a vraiment bien fait!! Le sergé est d'une bonne tenue, doux, un peu brillant, tissé en "biais" ce qui lui donne  une souplesse que certains cotons n'ont pas. 
N'y connaissant rien en tissage ni en types de tissus, j'étais fort aise d'avoir appris quelque chose. 
Un peu de biais et de gros grain en sergé pour les "attaches" & me voilà prête.

Alors bien sûr, mon père étant beaucoup plus "baraqué" que moi, son tablier est beaucoup trop grand pour mon mannequin, mais voilà le résultat. J'espère que cela lui plaira!



 Où l'on voit que mon mannequin nage dans le tablier... & où l'on se demande pourquoi les lanières ne sont pas placées au même endroit à droite et à gauche? Peut-être que j'aurai la réponse quand le tablier sera porté pour de vrai...



 Où l'on voit que j'ai suivi les détails du modèle, c'est à dire les renfort cousus sur les coutures des lanières & où l'on aperçoit ma petite étiquette personnalisée...


 Où l'on voit que j'ai vraiment essayé de m'appliquer pour le raccord entre le tablier et la lanière du cou. J'ai bien dit "essayé". J'aurais bien aimé que ce soit plus "au carré".


Où l'on voit le résultat!