3 juin 2012

Le Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti


Aujourd'hui jai lu. Toute la journée, entre mes activités du samedi, j'ai lu. J'avais une urgence à lire ce livre que je me suis fait prêté par mon amie L. Il était sur ma liste depuis longtemps & j'avais besoin de le lire. Je ne savais même plus ce que ça racontait, je croyais que Katarina Mazetti était italienne, n'importe quoi! En vrai elle est suedoise ( & je ne regrette vraiment pas que la littérature suédoise soit traduite en français! & la norvégienne!). 

Et en vrai, Le Mec de la tombe d'à-côté, c'est un roman d'amour. Une histoire d'amour. Mais genre une histoire d'amour à faire palir Tristan, Iseult, Capulet, Montaigu & tous les fous d'amour de la littérature... Je ne sais pas, peut-être qu j'éxagère, peut-être que l'impression va s'estomper, mais j'ai trouvé ce récit tellement magnifique que j'en ai lu des passages à Zeytin.

Je suis sûre que ça ne donne rien sorti de son contexte, mais tant pis. Je la note au moins pour moi & aussi pour tout ceux qui ont corné la page à cet endroit là ( enfin, "tous ceux" , mon blog n'ayant qu'une faiblissime audience, il faut relativiser!) :
( Lui est exploitant agricole):

On est allés dans un restaurant et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'on a mangé ou dit. Si, une chose. Quand j'ai voulu payer pour nous deux, elle a dit : "Oui, merci, je veux bien. Cest mon anniversaire aujourd'hui, j'ai trente-cinq ans. Ca me fera un cadeau"
Pour le coup j'ai compris deux choses.
Elle ne comptait  pas avoir d'autre cadeau.
Et j'étais tombé amoureux d'elle.
Ce nétait pas exactement comme un déclic. Plutôt comme quand je touche la cloture électrique sans faire gaffe.



Le récit est construit en miroir, chaque petit chapître est consacré à la voix de l'un des deux personnage : cela contribue nécessairement à la force du propos. J'aurais presque envie de rentrer dans la page et de dire à la Crevette : "Ne laisse pas passer ta chance, un homme qui t'aimera ainsi, même si c'est compliqué, il n'y en aura pas un seul autre." C'est l'histoire de deux amoureux modernes qui essaient de vivre leur histoire d'amour bien qu'ils n'habitent pas sur la même étoile. Parfois on a l'impression que de construire le pont entre les deux étoiles demande trop d'efforts & trop de sacrifices mais les moments où l'on est réunis sur une troisième étoile sont si grands que l'on se dit que l'on recommencera, toujours, essayant de créer un pont entre soi.
C'est drole, souvent, les personnages étant eux-même cyniques, caustiques. Mais surtout, c'est beau.





Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

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