30 mai 2011

Wax pour Gabichou


J'avais envie de coudre de petites choses, j'ai renouvelé l'expérience du sarouel pour mon filleul, dans un tissu wax psychédélique bleu ciel constellé de paon jaunes (fluo). Dit comme ça, ça parait douteux, mais le résultat visuel est très sympa! Il s'agit une fois de plus du modèle des Intemporels pour bébés. La taille est élastiquée (largeur 1 cm - longueur 42 cm) et le bas est resserré grâce à un rang de smocks piqué juste au dessus de l'ourlet au point bourdon noir rappelant les motifs du pantalon. J'avais peur que cela féminise le pantalon mais en se contentant d'un seul rang de smocks, on resserre le bas sans trop faire froufrouter l'ensemble. Ainsi j'ai gagné du temps ( & je déteste poser des élastiques, même si c'est facile) et le pantalon garde une bonne longueur sans gêner la marche! J'ai hâte de voir mon filleul dedans, en espérant que le motif ne fera pas fuir ses parents!




Wax Mondial Tissus

28 mai 2011

Robinette pour Crevette


Un joli tissu tout coloré m'a fait de l'œil au coin tissus pour enfants. Je le trouvais parfait pour doubler la pochette d'Elise, mais aussi parfait pour une petite robe pour la crevette de bientôt trois ans. Sans patron, robe smockée pour être sûre que ce ne soit pas trop grand, avec un lien à nouer derrière le cou pour faire comme les grandes. Je me suis basée sur l'une de ses robes pour la longueur. Réalisée en un tournemain, vive la surjeteuse!!!





Tissu Mondial Tissu




27 mai 2011

Simili cuir

Elise aussi adore les pochettes & son anniversaire arrive deux jours avant le mien. Elle avait aimé ma grande pochette à pois violets dans laquelle je range mes vernis & tout le matériel qui va avec. J'ai choisi du violet et au détour d'un rouleau suis tombée sur un simili-cuir très souple & très joli. Je n'avais jamais travaillé cette matière, je trouve le rendu très sympa et tout à fait adapté pour des pochettes. Ça me donne envie d'en acheter d'autres coloris.





Simili-cuir violet/ Doublure coton/ Fermeture à glissière Mondial Tissus

26 mai 2011

La Pochette de Marie


Marie aime les cadeaux, Marie adore les sacs à mains & tout l'attirail qui va dedans. Elle a adopté cette petite pochette confectionnée pour son anniversaire dans un tissu coloré pour ranger quelques bricolettes dans son sac à main.






Tissu à pois déjà utilisé pour les coussins de My Favorite Sister/ doublure coton/ fermeture à glissière Mondial Tissus.

24 mai 2011

Twist, Delphine Bertholon

Maman me l’avait assez répété, de ne pas parler aux inconnus, de faire attention avec tous ces « détraqués » qui courent dans la nature mais là, pas une seconde ça ne m’avait traversé l’esprit. A cause de la bonne tête de R. avec sa chevelure d’éponge, sa voiture brillante, la jolie chatte à trois couleurs dans la petite caisse, l’orage dément qui me coulait dessus et surtout – surtout – à cause de Stanislas.

Guéthary, au mois de juin. Madison, 11 ans, est enlevée au retour de l’école. Au fond de la cave qui lui sert désormais de chambre, elle essaie de comprendre le pourquoi du comment. Avec cette foi des enfants qui ne renoncent jamais, elle réinvente un monde plus vaste, à la mesure de ses grands projets.


Je pense que de moi-même je n'aurais jamais choisi ce livre au détour d'une table de librairie. C'est Lucie qui m'a mis une pile de livres dans les mains & qui m'a dit dans quel ordre les lire. J'ai mis la pile dans ma colonne, mais j'ai oublié dans quel sens je l'avais déposée... il me semblait que c'était Twist que je devais lire en premier... 

Je l'ai ouvert vendredi à l'heure du déjeuner, je l'ai terminé dimanche soir. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu un volume en un temps si court (si l'on exclut les polars, mais ça ne compte pas !). Je n'avais pas lu la 4ème de couv' & au bout d'un moment j'ai du en prendre connaissance, pour être sûre que j'étais bien en train de lire ce qu'il me semblait être en train de lire... une histoire de captivité. Un roman en forme de fait divers d'un auteur inconnu de moi : je me suis d'abord demandée pourquoi Lucie m'avait mis ce bouquin entre les mains, mais j'ai très vite été emportée par l'espoir de la sortie de Twist. Suspense
Déroutée par l'écriture, je me suis étonnée de ce style si moderne, contemporain & me suis même demandée s'il s'agissait vraiment là de "littérature" : eh pourtant, c'est écrit, il ne s'agit pas là de roman de gare. Il y a je ne sais quoi qui fonctionne, à la fois dans le récit & grâce à l'écriture. On sourit  même souvent des trouvailles linguistiques de la demoiselle, dont le moral est "propulsé au tréfonds des Converses". Très étonnant!

C'est bien le mot, étonnant!

20 mai 2011

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, Mary Ann Shaffer & Annie Barrows




Janvier 1946 : Tandis que Londres se relève péniblement des drames de la guerre, Juliet se demande quel va bien pouvoir être le sujet de son prochain roman. Lorsqu'elle reçoit une lettre d'un habitant de Guernesey, cette petite ile anglo-normande oubliée, lui parlant d'un cercle littéraire et de tourtes aux pelures de pommes de terre, la curiosité de Juliet est piquée...
Au fil des lettres qu'elle échange avec les habitants - aussi fantasques qu'attachants- de Guernesey, Juliet découvre l'histoire d'une petite communauté sans pareille sous l'occupation et le destin héroïque et bouleversant d'Elizabeth, une femme d'exception...










J'ai trouvé sur l'Internet des critiques très dures contre ce roman épistolaire. Guimauve, sans interêt, et j'en passe... C'est vrai qu'avec le recul, on peut trouver l'ouvrage bon enfant, mais je préfère en rester à mes sentations de lecture, et ne pas intellectualiser! Il s'agit la d'un roman "refuge", rempli de ces personnages ( il semble que ce que je préfère dans les livres, finalement, ce soient les personnages plus encore que le récit!?) étonnants et fantasques. J'ai beaucoup aimé le ton de la narratrice, Juliet, toujours mutin et provocateur, j'ai aimé sa rebellion amoureuse, son empathie, son énergie. J'ai ri aussi, ri avec Isola, notamment à la fin, entre phrénologie et enquêtes à la Miss Marple. J'ai détesté Mr Reynolds & Remy & espéré que Dawsey n'irait pas en France. J'ai été émue par les descriptions des camps, sujet qui me tient énormément à coeur. J'ai croisé les doigts pour Oscar Wilde. Bref, je me suis laissée séduire. Il ne s'agit peut-être pas de grande littérature, peut-être ce roman est-il à l'eau de rose (quoi que n'étant pas très romantique moi-même je me demande si j'aurais lu un ouvrage à l'eau de rose jusqu'au bout?) mais j'ai passé de douces heures dans mon refuge de Guerseney, au fil des missives pleines d'esprit & d'humour & de bizzarreries des amateurs d'épluchures de patates.

Merci Anne de me l'avoir prêté!

15 mai 2011

L'Immeuble Yacoubian, Alaa El Aswany



 Construit en plein cœur du Caire dans les années 1930, vestige d'une splendeur révolue, l'immeuble Yacoubian constitue un creuset socioculturel très représentatif de l'Egypte du XXIe siècle naissant. Dans son escalier se croisent ou s'ignorent Taha, le fils du concierge, qui rêve de devenir policier ; Hatem, le journaliste homosexuel ; le vieil aristocrate Zaki, perdu dans ses souvenirs ; Azzam, l'affairiste louche aussi bigot que lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans avoir à subir la convoitise d'un patron...

Témoin d'une époque, Alaa El Aswany pose, sans juger, un regard tendre sur des personnages qui se débattent tous, riches et pauvres, bons et méchants, dans le même piège, celui d'une société dominée par la corruption politique, la montée de l'islamisme, les inégalités sociales, l'absence de liberté sexuelle, la nostalgie du passé.

Mais ce roman n'aurait pas conquis un tel nombre de lecteurs dans le monde entier s'il se contentait d'évoquer l'Egypte au tournant du millénaire : en digne héritier d'un Dostoïevski comme d'un Zola ou d'un Mahfouz, c'est bien de l'homme que nous parle Alaa El Aswany, de ses vices et de ses faiblesses, de ses rêves et de ses échecs, et le miroir qu'il tend, pour indulgent qu'il soit, n'en est que plus effrayant.

Je voulais lire ce livre absolument, j'étais sûre de l'avoir vu chez une amie & à force de poser la question à toutes, la belle-sœur de ma belle-sœur me l'a fait parvenir. Je voulais absolument le lire pour deux raisons : le titre et l'argument. Le nom de l'immeuble : un nom arménien! Puis l'argument : la vie des habitants de cet immeuble. Pourtant, je me suis trompée sur toute la ligne & j'ai plongé dans un univers absolument inconnu de moi : l'Égypte. Le roman se déroule en effet au Caire. Point d'Arménie, donc, mais des égyptiens agaçants et attachants, sur fond de critique acerbe de la société et de la classe politique, de la corruption et de la débrouille, du fanatisme et de l'opposition entre tradition et modernité. Un roman qui résonne étrangement au moment où à la radio l'on entend comment la société égyptienne essaie de se défaire du totalitarisme du régime. Galerie de portraits entre tendresse et âpreté,  c'est un très beau roman, habité par de vrais personnages façonnés par la pauvreté et les injustices qui existent sûrement bel et bien... Loin de la caricature, l'on sent que El Aswany décrit dans L'Immeuble Yacoubian  la vie qui palpite dans les veines du Caire, "pour de vrai". Merci Anne!