24 mai 2011

Twist, Delphine Bertholon

Maman me l’avait assez répété, de ne pas parler aux inconnus, de faire attention avec tous ces « détraqués » qui courent dans la nature mais là, pas une seconde ça ne m’avait traversé l’esprit. A cause de la bonne tête de R. avec sa chevelure d’éponge, sa voiture brillante, la jolie chatte à trois couleurs dans la petite caisse, l’orage dément qui me coulait dessus et surtout – surtout – à cause de Stanislas.

Guéthary, au mois de juin. Madison, 11 ans, est enlevée au retour de l’école. Au fond de la cave qui lui sert désormais de chambre, elle essaie de comprendre le pourquoi du comment. Avec cette foi des enfants qui ne renoncent jamais, elle réinvente un monde plus vaste, à la mesure de ses grands projets.


Je pense que de moi-même je n'aurais jamais choisi ce livre au détour d'une table de librairie. C'est Lucie qui m'a mis une pile de livres dans les mains & qui m'a dit dans quel ordre les lire. J'ai mis la pile dans ma colonne, mais j'ai oublié dans quel sens je l'avais déposée... il me semblait que c'était Twist que je devais lire en premier... 

Je l'ai ouvert vendredi à l'heure du déjeuner, je l'ai terminé dimanche soir. Cela fait longtemps que je n'avais pas lu un volume en un temps si court (si l'on exclut les polars, mais ça ne compte pas !). Je n'avais pas lu la 4ème de couv' & au bout d'un moment j'ai du en prendre connaissance, pour être sûre que j'étais bien en train de lire ce qu'il me semblait être en train de lire... une histoire de captivité. Un roman en forme de fait divers d'un auteur inconnu de moi : je me suis d'abord demandée pourquoi Lucie m'avait mis ce bouquin entre les mains, mais j'ai très vite été emportée par l'espoir de la sortie de Twist. Suspense
Déroutée par l'écriture, je me suis étonnée de ce style si moderne, contemporain & me suis même demandée s'il s'agissait vraiment là de "littérature" : eh pourtant, c'est écrit, il ne s'agit pas là de roman de gare. Il y a je ne sais quoi qui fonctionne, à la fois dans le récit & grâce à l'écriture. On sourit  même souvent des trouvailles linguistiques de la demoiselle, dont le moral est "propulsé au tréfonds des Converses". Très étonnant!

C'est bien le mot, étonnant!

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