13 juin 2012

Le Léopard, Jo Nesbo



Deux femmes sont retrouvées mortes à Oslo, toutes les deux noyées dans leur sang. La police, en pleine guerre interservices, se retrouve face à un mystère, puisque les blessures à l’origine des hémorragies fatales semblent avoir été provoquées de l’intérieur.
La belle Kaja Solness, de la brigade criminelle, est envoyée à Hong Kong pour retrouver le seul spécialiste norvégien en matière de tueurs en série. Le policier alcoolique s’est caché dans une ville d’un million d’habitants pour fuir les démons assoiffés de sang d’anciennes affaires, les souvenirs amers de la femme qu’il aime ainsi que les membres des triades à qui il doit de l’argent. Ce flic s’appelle Harry Hole…





Mais j'adore! Je l'ai lu sur ma nouvelle tablette, ma liseuse, et c'est vrai que la légèreté de l'objet est un réel atout! Notamment le soir, quand le poids du livre semble démesuré, que l'on a pas la force de lire autrement que couchée sur le flanc, le livre coincé entre le pouce d'un coté et l'index et le majeur de l'autre, un oeil fermé pour pouvoir faire le point, mais que surtout, surtout, on ne veut pas lacher ( Je suis la seule??) Avec mon cadeau, plus de problème, c'est le confort absolu!

Quoi qu'il en soit, livre numérique ou pas, c'est toujours avec regrret que je referme le dernier opus en date de Jo Nesbo, parce que je suis définitivement fan de ce loser génial et immense, Harry Hole!

Je ne sais pas si mon avis peut compter vaiment car je suis "fan" - au sens modéré, quand même!- des enquêtes de l'inspecteur rebelle. Je ne veux rien dévoiler de l'intrigue, mais je n'ai pas trouvé cela si sanglant que ça & pourtant je suis chochotte. J'ai détesté le bellâtre et je préfère Rackel et Oleg!

Comme d'habitude une lecture trépidante, qui m'a tenue en haleine et m'a forcée ( si : forcée!) à négliger tout un tas d'autres choses importantes. 

Dans la version numérique aussi ils proposent à la fin la lecture du premier chapître de Fantôme, mais je préfère ne pas m'aventurer sur cette pente là, sous peine de voir l'impatience me consummer avant la sortie réelle du volume...

3 juin 2012

Le Mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti


Aujourd'hui jai lu. Toute la journée, entre mes activités du samedi, j'ai lu. J'avais une urgence à lire ce livre que je me suis fait prêté par mon amie L. Il était sur ma liste depuis longtemps & j'avais besoin de le lire. Je ne savais même plus ce que ça racontait, je croyais que Katarina Mazetti était italienne, n'importe quoi! En vrai elle est suedoise ( & je ne regrette vraiment pas que la littérature suédoise soit traduite en français! & la norvégienne!). 

Et en vrai, Le Mec de la tombe d'à-côté, c'est un roman d'amour. Une histoire d'amour. Mais genre une histoire d'amour à faire palir Tristan, Iseult, Capulet, Montaigu & tous les fous d'amour de la littérature... Je ne sais pas, peut-être qu j'éxagère, peut-être que l'impression va s'estomper, mais j'ai trouvé ce récit tellement magnifique que j'en ai lu des passages à Zeytin.

Je suis sûre que ça ne donne rien sorti de son contexte, mais tant pis. Je la note au moins pour moi & aussi pour tout ceux qui ont corné la page à cet endroit là ( enfin, "tous ceux" , mon blog n'ayant qu'une faiblissime audience, il faut relativiser!) :
( Lui est exploitant agricole):

On est allés dans un restaurant et je n'ai pas la moindre idée de ce qu'on a mangé ou dit. Si, une chose. Quand j'ai voulu payer pour nous deux, elle a dit : "Oui, merci, je veux bien. Cest mon anniversaire aujourd'hui, j'ai trente-cinq ans. Ca me fera un cadeau"
Pour le coup j'ai compris deux choses.
Elle ne comptait  pas avoir d'autre cadeau.
Et j'étais tombé amoureux d'elle.
Ce nétait pas exactement comme un déclic. Plutôt comme quand je touche la cloture électrique sans faire gaffe.



Le récit est construit en miroir, chaque petit chapître est consacré à la voix de l'un des deux personnage : cela contribue nécessairement à la force du propos. J'aurais presque envie de rentrer dans la page et de dire à la Crevette : "Ne laisse pas passer ta chance, un homme qui t'aimera ainsi, même si c'est compliqué, il n'y en aura pas un seul autre." C'est l'histoire de deux amoureux modernes qui essaient de vivre leur histoire d'amour bien qu'ils n'habitent pas sur la même étoile. Parfois on a l'impression que de construire le pont entre les deux étoiles demande trop d'efforts & trop de sacrifices mais les moments où l'on est réunis sur une troisième étoile sont si grands que l'on se dit que l'on recommencera, toujours, essayant de créer un pont entre soi.
C'est drole, souvent, les personnages étant eux-même cyniques, caustiques. Mais surtout, c'est beau.





Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari, qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire et citadine, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance, rempli de livres. Au cimetière, elle croise souvent le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que le tape-à-l'œil de la stèle qu'il fleurit assidûment. Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, avec son bon sens paysan et une sacrée dose d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il est exaspéré par sa voisine de cimetière, son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Un jour pourtant, un sourire éclate simultanément sur leurs lèvres et ils en restent tous deux éblouis... C'est le début d'une passion dévorante. C'est avec un romantisme ébouriffant et un humour décapant que ce roman d'amour tendre et débridé pose la très sérieuse question du choc des cultures.

2 juin 2012

Volvo Trucks, Erlend Loe



Excellent!

Je ne l'aurais jamais pris moi-même dans le rayon, ne trouvant pas la photo de couv' bien engageante (à quoi ça tient, parfois!) mais ce petit livre lu en deux-trois jours mérite vraiment que l'on aille au delà de l'aspect du format poche (collection 10/18). C'est mon amie J. qui me l'avait offert il y a des mois de cela, il attendait bien sagement avec les autres de la pile que j'en ai fini avec Odette de Crécy, Swann et Marcel...




Lecture jubilatoire s'il en est, l'on ne cesse de sourire au fil des pages qui tracent l'histoire bizarre de trois personnages : Maj Britt, vieille excentrique qui fume du h*ash, son voisin détesté Von Borring, vivant selon la Loi scoute & grand passionné d'oiseaux, ainsi que Doppler, personnage tout à fait nébuleux. Quel équipage! Moi qui avais envie - besoin?- de personnages, me voilà comblée!

L'auteur est tout à fait au service de ses personnages (il nous abreuve de moults détails géniaux & insignifiants), toutefois cela ne l'empêche pas de se mêler de tout dans le récit & de faire de nombreuses appartés, voire digressions! Ceci n'est pas un récit classique, c'est le moins que l'on puisse dire, la fin en témoignera aisément & le ton est vraiment frais, parfois absurde, quelquefois touchant & profond. Mais surtout, ce livre est drôle!


Dans un coin paumé de la campagne suédoise, Maj britt, condamnée en justice pour avoir mutilé le bec de ses perruches, noie sa rage dans les vapeurs de haschich et les rengaines de Bob Marley. Face à elle, von Borring, vieux donneur de leçons, spécialiste des noeuds inutiles et fondu d'oiseaux. Pour Maj, l'heure de la vengeance semble avoir sonné, le jour ou Doppler, un original déjanté en quête du sens de la vie, apparaît à sa porte. Cet homme providentiel pourrait bien liquider ses différends de voisinage avec von Borring. Mais on ne piège pas aussi facilement un boy-scout sur le retour ! Que choisira Doppler : la marginalité licencieuse de Maj Britt ou le spartiate mais vivifiant quotidien de von Borring ?

Traduit du norvégien par Jean-Baptise Coursaud