20 août 2012

L'Homme qui revient de loin, Gaston Leroux





Jacques voit réapparaître son frère qu'il a assassiné pour s'approprier sa fortune. Sa femme Fanny découvre le crime mais ne crois pas au revenant...


C'est en regardant du coté des livres numériques gratuits sur le site où je télécharge mes livres que j'ai trouvé celui-ci. J'avais en tête son Mystère de la chambre jaune, qui a été d'ailleurs été au programme en collège  & j'avais donc confiance. Ce roman n'est pas tout à fait un roman policier puisqu'il n'y a pas d'enquêteur de la police qui officie, mais bien un roman sous forme d'énigme à résoudre, à la fois pour le lecteur et les personnages. Ecrit dans une langue classique (j'aime le français classique parce que je le trouve beau, noble, riche!) ce roman nous emmène parfois aux confins de la folie, même si l'on se doute bien dès le début de ce qui se passera à la fin. Fin dont je n'ai d'ailleurs pas du tout aimé le traitement, trop court, trop journalistique, trop rapide. Un bon moment de lecture pour quelques heures à tuer dans le train!

19 août 2012







Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants.
On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot.
Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. 


La Couleur des sentiments, c'est un vrai coup  de coeur pour moi. Je l'ai lu parce qu'on me l'a conseillé. Je ne l'aurais jamais choisi de moi-même, influencée par l'idée que le propos du roman était éculé... Comme je ne regrette pas cette lecture! Ce que je regrette, c'est d'avoir du refermer le livre, parce que je l'avais terminé... La Couleur des sentiments, c'est le genre de roman dont je dis à mes amies "il faut absolument que tu lises ça!" sans rien raconter du tout! Juste, un roman à lire absolument! Il est très bien écrit, les différents registres de langue sont maniés avec habileté, le récit est bien construit, sans longueurs, ménageant le suspens. J'ai adoré Aibileen, Minny et Skeeter, j'ai adoré Miss Celia et ses pulls trop moulants, j'ai craint, j'ai ri, été émue, en colère, soulagée. Un grand roman féministe!

18 août 2012

Pourquoi être heureux quand on peut être normal? Jeanette Winterson






Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Étrange question, à laquelle Jeanette Winterson répond en menant une existence en forme de combat. Dès l'enfance, il faut lutter : contre une mère adoptive sévère, qui s'aime peu et ne sait pas aimer. Contre les diktats religieux ou sociaux. Et pour trouver sa voie.

Ce livre est une autobiographie guidée par la fantaisie et la férocité, mais c'est surtout l'histoire d'une quête, celle du bonheur. «La vie est faite de couches, elle est fluide, mouvante, fragmentaire», dit Jeanette Winterson. Pour cette petite fille surdouée issue du prolétariat de Manchester, l'écriture est d'abord ce qui sauve. En racontant son histoire, Jeanette Winterson adresse un signe fraternel à toutes celles - et à tous ceux - pour qui la liberté est à conquérir.





C'est sur une prescription de France Inter, ma radio prèf de prèf encore une fois, que jai téléchargé Pouruqoi être heureux..., après avoir entendu l'auteur en interview. A dire vrai, je l'ai trouvée un peu prétentieuse à l'antenne, mais c'est peut-être son ton "cash" qui donne cette impression
Je ne la connaissais pas du tout, je n'avais pas lu son livre le plus connu, qui racontait déjà des morceaux de vie romancés, Les Oranges ne sont pas les seuls fruits

Je garde une image de J.Winterson d'une femme libre, libre comme l'air malgré les difficultés vécues dans l'enfance, malgré la misère, la violence des relations familiales, notamment avec sa mère au comportement névrotique. Une fois de plus, elle prouve que la lecture peut sauver et c'est peut-être du parti pris, mais je crois que ce qui m'a convaincue de lire cet ouvrage de Jeanette Winterson c'est qu'elle a lu pour survivre. 

Interdiction de lire à la maison : elle contourne la loi maternelle & commence à avaler les livres des rayons de la bibliothèque par l'ordre alphabétique. J.W est folle de poésie, son roman/journal/autobiographie est truffé de références, les mots sont des refuges. 

Elle décrit une enfant en manque d'amour dans un milieu aride et étrange, mais pleine de ressources intérieures, extrêmement résistante face à l'adversité, faisant preuve d'une grande pugnacité & d'une grande liberté de pensée, contre les carcans du foyer dans lequel elle grandit et de a société dans laquelle elle évolue alors.

Un petit livre dont les images s'impriment fort en soi..