8 novembre 2009

Qui se souvient de David Foenkinos?

David Foenkinos, Qui se souvient de David Foenkinos?

Résumé du livre

'Je ne sais pas si certains d'entre vous se souviennent de moi. Il y a quelques années, j'ai publié 'Le Potentiel érotique de ma femme.' Ce roman non-autobiographique traduit dans de nombreuses langues, avait obtenu un réel succès. J'avais reçu le prix Roger-Nimier, avant d'être sélectionné sur la liste d'été du Prix Goncourt. J'étais alors dans la promesse. Pourquoi les choses ont-elles si mal tourné ? Depuis ce succès qui s'efface des
mémoires,j'ai p
ublié quatre autres romans et tous sont passés inaperçus. Cette chute vers l'indifférence générale m'apparaît aussi brutale qu'injustifiée. J'ai tenté d'analyser les raisons de mes échecs, mais il est impossible de comprendre pourquoi l'on devient invisible. La médiocrité, peut-être ? Cela ne semble pas être un inconvénient pour les autres. Et si tel était le cas, comment ai-je fait pour devenir médiocre ? Suis-je trop allé chez le coiffeur ? C'est peut-être dans l'irrationnel qu'il faut chercher les raisons de mon déclin. Pourtant, je dois absolument m'accrocher, rien n'est définitivement perdu. Et j'ai raison d'y croire : bientôt, une fabuleuse idée de roman va surgir en moi. Bientôt, je serai à nouveau parmi les auteurs vivants. Enfin, on va se souvenir de moi.'



Après avoir lu Le potentiel érotique de ma femme - dont je n'ai absolument aucun souvenir - et quelques chroniques de cet auteur dans les pages de Psychologies magazine, j'ai choisi ce volume à la bibliothèque sans trop savoir pourquoi.
Je me suis d'autant plus demandé pourquoi quand, à la moitié du roman, je me disais que cela ressemblait furieusement à de l'autofiction, que c'était très ennuyeux et que cela ne valait peut-être pas la peine d'écouter ce David Foenkinos se plaindre de sa vie misérable d'auteur oublié, d'homme divorcé, de lâche. Cependant, il y a dans l'écriture de David Foenkinos quelque chose de l'autodérision et de nombreuses bonnes formules, trouvailles linguistiques amusantes.
Puis le roman bascule et je crois, devient littérature. Je me demande d'ailleurs si ce n'est pas prémédité et on finit par ne plus savoir si la première partie du roman est réellement de l'autofiction... Ne serait-ce pas plutôt un véritable calcul, une réelle création? Impossible de savoir ce qui relève du vrai et du faux, mais ce qui ressemble à un journal sans intérêt et déprimant de vient roman : il est difficile de croire que ce serait un hasard... A partir de la deuxième partie, on met à jour de jolis ressorts littéraires, on découvre une véritable construction romanesque, loin du gémissement incolore des premiers chapitres. Et la lecture redevient un plaisir.
La lassitude provoquée par la première partie fait place à la découverte d'un vrai rythme et j'ai d'autant plus apprécié l'humour qui affleure au détour de nombreuses phrases, un humour subtil, souvent empli d'autodérision, qui provoque de vrais sourires.
Je ne sais toutefois si j'irais jusqu'à le conseiller. A quel point cet auteur est-il un auteur à lire absolument? Je pense qu'il y a de nombreuses richesses dans son écriture, qui seraient peut-être mises en évidence à la faveur d'une deuxième lecture. Mais pour moi, il n'y aura pas de deuxième lecture. Je reste un peu perplexe...

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